François appelle à un cessez-le-feu global et immédiat
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Après avoir récité la prière de l'angélus depuis la bibliothèque du palais apostolique ce dimanche 29 mars, le Pape François a soutenu l'initiative lancée en début de semaine par Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU qui appelait à mettre les conflits entre parenthèses pour affronter la pandémie de Covid-19. Le Saint-Père s'associe ainsi à ce «cessez-le-feu global et immédiat aux quatre coins du monde» et invite tout le monde «à y donner suite en arrêtant toute forme d'hostilité belliqueuse, favorisant la création de corridors humanitaires, l'ouverture à la diplomatie, l'attention à qui se trouve en situation de plus grande vulnérabilité».
Il souhaite ainsi que «l'engagement conjoint contre la pandémie puisse amener tout le monde à reconnaître notre besoin de renforcer les liens fraternels comme membres de l'unique famille humaine». Il encourage les responsables des nations et de toutes les parties en cause à «un engagement renouvelé pour dépasser les rivalités». «Les conflits ne se résolvent pas à travers la guerre ! Il est nécessaire de dépasser les antagonismes et les contrastes grâce au dialogue et à une recherche constructive de la paix» a-t-il poursuivi.
Lundi 23 mars, le secrétaire général des Nations unies avait fait une brève déclaration au siège de l'ONU à New York. «La furie avec laquelle s'abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie». «Si les combats se poursuivent, nous pourrions avoir une extension absolument dévastatrice de l'épidémie» avait-il déclaré. «L'heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts sur le véritable combat de nos vies», a également affirmé Antonio Guterres ajoutant : «posez les armes, faites taire les canons, mettez fin aux frappes aériennes», afin de créer des couloirs humanitaires essentiels pour sauver des vies.
Appel pour les prisons
Le Pape a également eu une pensée «toute spéciale» pour les personnes qui sont contraintes de vivre en groupe : dans les maisons de repos, dans les casernes en particulier. Mais François a tenu à souligner la situation que vivent les détenus. «J'ai lu une note officielle de la Commission des Droits de l'Homme qui parle du problème des prisons surpeuplées qui pourraient devenir une tragédie. Je demande aux autorités d'être sensibles à ce grave problème et de prendre les mesures nécessaires pour éviter des tragédies futures,» a déclaré le Saint-Père avant de conclure son intervention.
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