Audience générale : la vie selon l'Evangile attire les persécutions
Cette dernière Béatitude est étroitement liée à la première et parle de la même joie : le royaume des Cieux est celui des persécutés comme celui des pauvres en esprit. Elle vient couronner un seul et même parcours. Et l’on comprend que la pauvreté en esprit, les pleurs, la douceur, la soif de sainteté, la miséricorde, la purification du cœur et les œuvres de paix peuvent conduire à la persécution à cause du Christ, mais qu'elle deviendra in fine source de joie et de grande récompense au Ciel. Ces Béatitudes représentent un «cheminement pascal» qui nous fait passer «d’une vie selon le monde à une vie selon Dieu, d’une existence vécue selon le monde et selon la chair à une existence guidée par l’Esprit».
Vie selon le monde et vie selon l'Esprit
Or, le monde, avec ses idoles et ses compromis ne peut approuver cette existence, note le Pape. «Pour les structures de péché engendrées par la mentalité humaine, la vie selon l’Evangile est une erreur et un problème». Dans un monde basé sur l’argent, quiconque montre que la vie peut s’accomplir dans le don et le renoncement de soi représente une «nuisance» pour «le système de l’avidité». Ainsi, «dans la beauté de la sainteté et la vie des enfants de Dieu il y a quelque chose d’inconfortable qui appelle à une prise de position : se laisser interroger et s’ouvrir à la bonté, ou rejeter cette lumière et endurcir son cœur, jusqu'à l'opposition et l’acharnement».
Le drame de la persécution
Voilà pourquoi «le drame de la persécution est aussi le lieu de la libération de l’assujettissement au succès, à la vaine gloire et aux compromis mondains». Et le Pape d’évoquer la douloureuse réalité de ces nombreux chrétiens devenus «membres ensanglantés du corps du Christ» en raison des persécutions qu'ils subissent encore aujourd’hui.
Prenons garde toutefois à ne pas appréhender cette béatitude sous un prisme victimaire, avertit le Souverain Pontife qui poursuit : «le mépris des hommes n’est pas toujours synonyme de persécutions». Il existe un mépris qui est de notre faute, lorsque, par exemple, nous perdons la saveur du Christ et de l’Evangile. De là, le besoin de rester sur l’humble sentier des Béatitudes qui nous porte vers le Christ, non vers le monde.
L’exclusion et la persécution, manifestation de la vie nouvelle, nous configurent au Christ crucifié en nous associant à sa passion. Accepter son Esprit peut remplir notre cœur d’amour au point d’offrir notre vie pour le monde, sans se compromettre avec ses erreurs et en acceptant d'en être rejeté. C’est là, conclut le Pape, « la vie du Royaume des Cieux, le vrai bonheur ».
Fête de saint Joseph
S’adressant aux fidèles francophones, le Souverain Pontife a évoqué la fête de saint Joseph, travailleur, le 1er mai prochain : «je confie à la miséricorde de Dieu toutes les personnes frappées par le chômage dû à la pandémie actuelle. Que le Seigneur soit la Providence de tous ceux qui sont dans le besoin et nous incite à leur venir en aide ! Que Dieu vous bénisse !»
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