Regina Coeli : discerner la voix du berger de celle du voleur
Vatican News
L'Évangile dit : «Les brebis entendent sa voix : il appelle ses brebis, chacune par son nom» (Jn 10, 3). «Le Seigneur nous appelle par notre nom, il nous appelle parce qu'il nous aime. Mais, l'Evangile le répète, il y a d'autres voix, à ne pas suivre : celles des étrangers, des voleurs et des brigands qui veulent le mal des brebis», a déclaré le Saint-Père, débutant sa réflexion. Il y différentes voix qui résonnent en chacun de nous, a-t-il expliqué. La voix de Dieu «qui parle gentiment à la conscience» et la «la voix tentante qui conduit au mal».
Comment alors apprendre à discerner ces deux voix ? Elles parlent deux langues différentes et ont «des façons opposés de frapper nos coeur», a éxpliqué le Pape. D’un côté, «la voix de Dieu ne nous force jamais : Dieu se propose, il ne s'impose pas». De l'autre côté, «la voix du mal séduit, assaille, force : elle suscite des illusions éblouissantes, des émotions tentantes, mais éphémères. Au début, il nous flatte, il nous fait croire que nous sommes tout-puissants, mais ensuite il nous laisse vides à l'intérieur et nous accuse : "Vous ne valez rien”». Au contraire, «la voix de Dieu nous corrige, avec tant de patience, mais nous encourage toujours, nous console : elle nourrit toujours l'espoir». «La voix de Dieu est une voix qui a un horizon, au lieu de cela, la voix du méchant vous emmène vers un mur, vous emmène dans un coin», a ajouté le Saint-Père.
Passé et présent
Une autre différence. La voix de l'ennemi «nous distrait du présent et veut que nous nous concentrions sur les craintes de l'avenir ou la tristesse du passé» faisant ainsi remonter à la surface «l'amertume, le souvenir des torts subis, de ceux qui nous ont fait du mal», tandis que celle de Dieu en revanche s'adresse au présent : «Maintenant, vous pouvez faire le bien, maintenant vous pouvez exercer la créativité de l'amour, maintenant vous pouvez renoncer aux regrets et aux remords qui retiennent votre cœur captif».
Deux questions différentes
Pour continuer, le Souverain Pontife a fait part d’une autre astuce pour discerner ces deux voix : elles soulèvent en nous des questions différentes. «Ce qui vient de Dieu sera : "Qu'est-ce qui est bon pour moi ? Au lieu de cela, le tentateur insistera sur une autre question : "Qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Ce que je ressens : la voix du mal tourne toujours autour de l'ego, de ses pulsions, de ses besoins, de tout et tout de suite. La voix de Dieu, au contraire, ne promet jamais la joie à bas prix : elle nous invite à dépasser notre ego pour trouver le vrai bien, la paix.»
Le mal ne nous donne jamais la paix, il provoque la frénésie avant et laisse l'amertume après, a pris soin de rappeler François.
Des milieux différents
Enfin, a expliqué le Pape, la voix de Dieu et celle du tentateur s’expriment dans des «milieux différents». «L'ennemi préfère l'obscurité, le mensonge, le bavardage» alors que «le Seigneur aime la lumière du soleil, la vérité, la transparence sincère».
L'ennemi dira : «Enfermez-vous en vous-même, car personne ne vous comprend et ne vous écoute, ne vous faites pas confiance ! Le bien, au contraire, nous invite à nous ouvrir, à être clairs et confiants en Dieu et dans les autres».
Pour terminer, le Pape a demandé à chacun d’être «attentifs aux voix qui atteignent nos coeurs: demandons-nous d’où elles viennent. Demandons la grâce de reconnaître et de suivre la voix du bon Pasteur, qui nous fait sortir des barrières de l'égoïsme et nous conduit vers les pâturages de la vraie liberté. Que Notre-Dame, Mère du Bon Conseil, guide et accompagne notre discernement».
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