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Angélus de l’Assomption : «avec Dieu, rien ne sera perdu !»

La solennité de l’Assomption que l’Église célèbre ce samedi 15 août nous montre que nous sommes «précieux aux yeux de Dieu», destinés à la Résurrection, a affirmé le Pape juste avant de réciter la prière de l’Angélus. À l’exemple de Marie qui magnifie le Seigneur, «souvenons-nous de louer Dieu pour les grandes choses qu’il a faites», a-t-il en outre exhorté.

«Lorsque l'homme a posé le pied sur la lune, une phrase est devenue célèbre : “C'est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'humanité”», rappelle le Saint-Père; mais en réalité, dans l’Assomption de Marie, l’Église célèbre une «conquête infiniment plus grande». Car voici que la Mère de Dieu entre au Paradis, corps et âme. «Ce petit pas de la Vierge de Nazareth a été le grand saut en avant de l’humanité». Voir l'une des leurs, une créature de Dieu, vivre au Ciel avec son corps est une source d’espérance pour les croyants: «nous comprenons que nous sommes précieux, destinés à ressusciter», car, explique François, «Dieu ne laissera pas nos corps s'évaporer dans les airs. Avec Dieu, rien ne sera perdu !» Avec Marie, l’objectif est atteint et nous avons sous les yeux la raison pour laquelle nous marchons sur cette terre: «non pour conquérir les choses d'ici-bas, qui disparaissent, mais la patrie là-haut, qui est pour toujours», sous le regard de la Madone, l’étoile qui montre la voie.

En ce jour de grâce, le Vierge Marie conseille de «magnifier le Seigneur» (Lc 1, 46). «Habitués à entendre ces mots, nous ne prêtons peut-être plus attention à leur signification», fait remarquer le Pape. Magnifier signifie littéralement «agrandir». Marie «grandit le Seigneur et non les problèmes», qui pourtant ne manquaient pas pour elle. «Combien de fois, au contraire, nous nous sommes laissés submerger par les difficultés et absorber par les peurs ! Ce n'est pas le cas de la Vierge, car elle considère Dieu comme la première grandeur de la vie. De là jaillit le Magnificat, de là naît la joie: non pas de l'absence de problèmes, qui tôt ou tard arrivent, mais de la présence de Dieu. Parce que Dieu est grand. Et il se tourne vers les petits».

La jeune fille de Nazareth exalte le Seigneur pour sa miséricorde, pour les «grandes choses» qu’il accomplit pour les plus humbles, c’est-à-dire «ceux qui ne se croient pas grands mais qui donnent à Dieu une grande place dans la vie».

Et le Pape de s’interroger: «et nous, nous souvenons-nous de louer Dieu ? Le remercions-nous pour les grandes choses qu'il fait pour nous ? Pour chaque jour qu'il nous donne, parce qu'il nous aime toujours et nous pardonne, pour sa tendresse ?»

En oubliant de rendre grâce pour le bien, «notre cœur se rétrécit», avertit encore François. Si au contraire, nous nous mettons à l’école de Marie, si nous louons Dieu pour ses bienfaits, alors «nous faisons un grand pas en avant, le cœur va s’élargir et la joie augmenter». En ce jour de solennité, le Pape invite donc les fidèles à se tourner vers leur mère du Ciel, à lui demander la grâce de commencer chaque jour en tournant son regard vers Dieu pour lui dire «merci». 

Au terme de l'Angélus, le Pape a salué tous ceux qui sont en vacances, et tous ceux qui n'ont pas la possibilité d'en prendre, «spécialement les malades, les personnes seules, et ceux qui assurent les services indispensables à la collectivité».

L'évêque de Rome a également enjoint les habitants de la Ville éternelle à se rendre aujourd'hui à la basilique de Sainte-Marie-Majeure, pour prier devant l'icône de la "Salus Populi Romani".

 

  

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15 août 2020, 12:15