Pape François : le monde sans les mères est sans avenir
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Plus que jamais les études mariales sont essentielles. Le Pape François en est convaincu : «nous avons besoin de redécouvrir la Madone selon la perspective du Concile», car «les temps que nous vivons sont les temps de Marie» comme l'avait souligné le Concile Vatican II, premier à accorder autant de place à la mariologie. Celle qui est mère et femme «enseigne bien l'alphabet de la vie humaine et chrétienne».
En tant que mère, elle «a fait de Dieu notre frère» et «peut rendre plus fraternels l'Église et le monde» explique François. «L'Église a besoin de redécouvrir son cœur maternelle qui bat pour l'unité mais notre Terre en a besoin également pour redevenir la maison de tous ses enfants» poursuit-il. «Nous avons besoin de maternité, de qui génère et régénère la vie avec tendresse parce que seul le don, le soin et le partage tiennent ensemble la famille humaine. Le monde, sans les mères, n'a pas d'avenir.»
Le Marianum appelé à évoluer...
Dans cette perspective, le Marianum doit être «une institution fraternelle» grâce, entre autres, à la collaboration avec d'autres institutions pour «élargir les horizons» et être toujours d'actualité. Encourageant la faculté à aller dans cette direction, le Saint-Père espère que «des traditions théologiques et spirituelles différentes convergent vers le Marianum et contribuent aussi au dialogue œcuménique et interreligieux».
Marie est aussi femme. «De même que la mère fait de l'Église une famille, la femme fait de nous un peuple» affirme François qui insiste sur la nécessité, pour la mariologie, de suivre avec attention le fait que «la piété populaire fasse appel avec naturel à la Vierge», afin de la promouvoir et parfois de la purifier.
La figure féminine de la Vierge
Le rôle de la femme, essentiel dans l'histoire du salut «ne peut que l'être pour l'Église et pour le monde», poursuit le Pape avant de s'indigner : «mais combien de femmes ne reçoivent pas dignité qui leur est due». «La femme qui a porté Dieu dans le monde doit pouvoir porter ses dons dans l'histoire. Nous avons besoin de son intelligence et de son style. La théologie en a besoin pour qu'elle ne soit pas abstraite et conceptuelle mais délicate, narrative, vitale». La mariologie peut y contribuer explique le Saint-Père en apportant dans la culture, «même à travers l'art et la poésie, la beauté qui humanise et diffuse l'espérance». Elle doit chercher des «espaces plus dignes pour la femme dans l'Église, à partir de la commune dignité baptismale».
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