Pape : l'écologie intégrale nécessite une conversion intérieure
«Nouveaux chemins vers l’écologie intégrale», le Pape se réjouit du thème de la rencontre organisée par le mouvement des Focolari avec l’aide du dicastère pour le Service deu développement humain intégral et du mouvement catholique mondial pour le Climat. Il se félicite que ce thème «impose une vision relationnelle de l'humanité et de la prise en charge de notre monde sous différents points de vue : éthique, scientifique, social et théologique», puisque des experts de différents domaines s’exprimeront et confronteront leurs idées ces deux prochains jours.
Une unique humanité
Rappelant la conviction de Chiara Lubich que le monde porte en lui un charisme d'unité, le Pape se dit «convaincu que cette perspective peut guider (leur) travail dans la reconnaissance que "tout est lié" et que "le souci de l'environnement combiné à un amour sincère pour les êtres humains et un engagement constant pour les problèmes de la société sont nécessaires" (Laudato oui, 91)».
Parmi les problèmes de la société, le Pape mentionne avant tout «l’urgence d’un nouveau paradigme socio-économique qui soit plus inclusif» afin de refléter la «vérité» que nous sommes «une unique humanité». François estime que la solidarité entre les hommes et avec le monde qui les entoure «exige une ferme volonté de développer et de mettre en œuvre des mesures concrètes qui favorisent la dignité de tous» dans leur rapport à l’autre, au sein de leur famille ou dans le monde professionnel. Cela signifie également engager un combat contre les causes structurelles de la pauvreté et protéger l'environnement.
Une conversion nécessaire
Au niveau personnel ou communautaire, on ne peut atteindre une écologie intégrale sans effectuer une «profonde conversion intérieure» estime François qui juge essentiel «de rompre avec la logique de l'exploitation et de l'égoïsme et de promouvoir la pratique d'un mode de vie sobre, simple et humble (cf. Laudato oui, 222-224)» pour répondre aux défis de l’époque, le changement climatique et la nécessité d'un développement durable.
Il souligne la contribution que la religion peut apporter à la crise environnementale en cours, et encourage les personnes du réseau écologique des Focolari EcoOne réunies à Castel Gandolfo afin qu’elles contribuent «à cultiver dans le cœur de nos frères et sœurs une responsabilité partagée les uns envers les autres, en tant qu'enfants de Dieu, et un engagement renouvelé à être de bons intendants de la création, son don (cf. Gn 2, 15)».
Plusieurs événements ont été organisés par le mouvement des Focolari dans le cadre de l’année Laudato Si’, notamment cette rencontre qui vise à mesurer l’impact de l’encyclique du Pape sur la société cinq ans après sa parution mais également à explorer de nouvelles pistes conduisant à une écologie intégrale. «L’événement veut mettre en lumière le rôle que les individus et les entités sociales peuvent endosser afin de prendre sont de notre maison commune», lit-on le site internet du mouvement de Focolari. Face à l’urgence de la situation, il juge nécessaires que des réponses concrètes et immédiates puissent être présentées, au niveau locale, régional, national ou international. Le mouvement estime nécessaire de créer «un mouvement populaire» partant du bas, une alliance entre tous les hommes de bonne volonté.
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