Audience générale: la force de la prière et de la vie intérieure
Le Pape a initié cette première audience générale du mois de novembre expliquant la raison de sa tenue de nouveau entre les murs de la Bibliothèque du Palais apostolique.
«Malheureusement, nous avons du revenir à cette audience dans la bibliothèque. Et cela pour nous protéger des contaminations du Covid. Cela nous enseigne aussi que nous devons faire très attention aux prescriptions des autorités politiques et sanitaires, afin de nous protéger de cette pandémie», a souligné l’évêque de Rome qui délivrait l’audience ces deux derniers mois Cour Saint-Damase du Palais apostolique, en extérieur, en présence de fidèles.
Le Souverain pontife a donc ainsi voulu là tourner ses pensées et prières vers les malades du Covid. «Offrons au Seigneur cette distance entre nous, pour le bien de tous. Et pensons, pensons beaucoup aux malades, à ceux qui arrivent déjà comme des rejetés. Pensons aux médecins, aux infirmiers, aux infirmières, aux volontaires, à tous ces gens qui travaillent avec les malades en ce moment, qui risquent leur vie, mais qui le font par amour, par vocation, par amour du prochain. Prions pour eux».
Prier est un dialogue intime
Durant sa catéchèse, le Pape François est longuement revenu sur la force de la prière, comme «dialogue intime avec le Père», rappelant le recours constant que Jésus y avait. «Plus Jésus était plongé dans les besoins des personnes, plus il sentait la nécessité de reposer dans la Communion trinitaire», montrent les Évangiles.
«Il y a donc un secret dans la vie de Jésus, caché aux yeux humains, qui représente le centre de tout. La prière de Jésus est une réalité mystérieuse, dont nous n'avons qu'une petite intuition, mais qui permet de lire dans la juste perspective la mission tout entière», assure le Souverain pontife.
La prière, gouvernail du Christ
En effet, pendant ces heures solitaires – avant l'aube ou pendant la nuit –, Jésus se plonge dans son intimité avec le Père, c'est-à-dire dans l'Amour dont chaque âme a soif, détaille le Pape, assurant que la prière est «le gouvernail qui guide la route de Jésus».
Le Catéchisme affirme: «Quand Jésus prie, il nous enseigne déjà à prier» (n. 2607). C'est pourquoi, selon François, de l'exemple de Jésus nous pouvons tirer certaines caractéristiques de la prière chrétienne.
Le primat de la prière
Tout d'abord, celle-ci possède un primat: «elle est le premier désir de la journée, quelque chose que l'on pratique à l'aube, avant que le monde ne se réveille», observe le Pape.
«Un jour vécu sans prière risque de se transformer en une expérience fastidieuse, ou ennuyeuse: tout ce qui nous arrive pourrait tourner pour nous en destin mal supporté et aveugle. La prière est tout d'abord écoute et rencontre avec Dieu». Les épreuves de la vie se transforment ainsi en occasions pour grandir dans la foi et dans la charité, estime le Successeur de Pierre, insistant sur le pouvoir transformant de la prière de toute chose en bien.
La prière persévérante
En deuxième lieu, la prière est un art à pratiquer «avec insistance», affirme le Pape, prenant les fidèles à témoin. «Nous sommes tous capables de prières épisodiques, qui naissent de l'émotion d'un moment; mais Jésus nous éduque à un autre type de prière: celle qui connaît une discipline, un exercice, et qui est pratiquée dans une règle de vie. Une prière persévérante produit une transformation progressive, elle rend forts dans les périodes de tribulation», enseigne-t-il.
Sans vie intérieure, nous sommes anxieux
Autre caractéristique de la prière de Jésus: la solitude. Ainsi, relève François, «celui qui prie ne s'évade pas du monde, mais privilégie les lieux déserts».
«Là, dans le silence, peuvent apparaître de nombreuses voix que nous cachons au plus profond de nous-mêmes: les désirs les plus cachés, les vérités que nous nous obstinons à étouffer. Et, surtout, dans le silence Dieu parle», rappelle le Pape, conseillant à chacun d’avoir un espace pour soi, où cultiver sa propre vie intérieure. Et le Saint-Père d’évoquer une attitude très contemporaine: «Sans vie intérieure nous devenons superficiels, agités, anxieux; nous fuyons la réalité, et aussi nous-mêmes».
La prière redimensionne
Enfin, le Pape a souligné combien la prière de Jésus est le lieu où l'on percevait que «tout vient de Dieu et retourne à Lui». Elle est centrale, plus que cela, «la prière nous aide à retrouver la juste dimension, dans la relation avec Dieu, notre Père, et avec toute la création», en a conclu le Souverain pontife, appelant à se mettre à l’école de la prière dans les pas du Christ pour ainsi trouver définitivement la joie et la paix.
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