Guerre en Éthiopie, le Pape appelle à rejeter l’affrontement armé
«Je suis avec inquiétude les nouvelles qui arrivent d'Éthiopie. Si je demande à chacun de rejeter la tentation de l'affrontement armé, j'invite tout le monde à la prière et au respect fraternel, au dialogue et à la résolution pacifique des différends», a déclaré le Pape François, entre plusieurs appels internationaux lancés après l’angélus du dimanche 8 novembre 2020.
Aux origines des tensions
Les relations entre Addis Abeba et Macallé, la capitale de la région du Tigré, sont tendues depuis l’investiture du Premier ministre en avril 2018 ; car après son élection au poste de Premier ministre, Abiy Ahmed, homme politique d’ethnie oromo, s’est attaché à écarter les principaux dignitaires du TPLF qui occupaient jusqu’alors de hautes fonctions dans l’administration ou l’armée. Il faut dire que ce parti -ancien groupe rebelle né en 1975 contre la junte militaire qui gouvernait le pays à l’époque- était au pouvoir depuis une trentaine d’années. C’est sous son action que s’est forgée l’Éthiopie dite «ethno-fédérale».
L’offensive militaire début novembre
Ces relations orageuses se sont rapidement détériorées ces dernières semaines ; ainsi en août, le gouvernement de Macallé a organisé des élections régionales outrepassant le refus d’Addis Abeba qui avait décidé de les reporter à cause de la pandémie de Covid-19. Plusieurs accrochages ont ensuite opposé l’armée éthiopienne aux forces du TPLF retranchées dans leur région historique du Tigré. L’attaque d’une base militaire fédérale, dans la nuit de mardi à mercredi 4 novembre, imputée aux TPLF, a conduit Abiy Ahmed à déclarer l’état d’urgence et à lancer une opération militaire.
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