Le Pape François bénit la Porte Sainte de Compostelle
Dans un message envoyé à l'archevêque de Saint-Jacques, Mgr Julián Barrio, à l'occasion de l'ouverture de la Porte Sainte inaugurant l'année jubilaire de Compostelle, le Pape François envoie son «affection et sa proximité à tous ceux qui participent à ce moment de grâce pour toute l'Église, et en particulier pour l'Église en Espagne et en Europe».
Le Pape François rappelle qu' «en marchant sur les traces de l'Apôtre, nous laissons de côté les sécurités auxquelles nous nous accrochons, mais ayant un but clair, nous ne sommes pas des vagabonds, tournant toujours autour de nous-mêmes sans arriver nulle part». Le Souverain Pontife assure ainsi qu' «en arrivant à la Porte sainte, trois gestes nous rappellent la raison de notre voyage», se référant à la contemplation dans le Porche de la Gloire du regard de Jésus, à l'étreinte de l'Apôtre et à la participation à l'Eucharistie, qui «nous invitent à sentir que nous sommes le Peuple de Dieu qui fait de ses traditions un chant de louange».
Le chemin de la vie
Dans cette lettre datée du 17 décembre dernier, le Saint-Père assure que la marche est un processus de conversion et affirme, en se souvenant de Manuel Machado, qu’«on fait le chemin en marchant» et qu'«il n'y a pas de recette préalable, faire le pèlerinage doit être pour nous une marche au pas avec Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie, avec Celui qui veut nous offrir sa compagnie et nous montrer le chemin de la vie».
Pour l'évêque de Rome, marcher aux côtés des autres nous aide à reconnaître chez nos prochains un don que Dieu nous fait pour nous accompagner sur ce chemin. Il ajoute que «se joindre aux autres fait du bien et cette expérience se forge en cours de route, elle est faite par les pèlerins chaque jour, s'attendant les uns les autres, se soutenant les uns les autres, partageant les efforts et les réalisations».
Un appel à la mission
Le Pape fait ensuite allusion à la dimension du pèlerinage comme expression de l'être des disciples missionnaires. «Le pèlerinage au tombeau de l'Apôtre, dit-il, devient un appel à la mission, pour appeler tout le monde à cette patrie vers laquelle nous nous dirigeons».
«Évangéliser suppose de connaître le pain et la maison, la patrie promise n'est pas un idéal utopique mais un but concret, connu, rappelé, une chaleur qui nous accompagne et nous attend. La chaleur du foyer nous fait croire à la force révolutionnaire de la tendresse et de l'affection, de l'incarnation. Le pèlerin est capable de se mettre entre les mains du don de Dieu», a complété François.
L'Église s'incarne dans le saint voisin
Avant de remercier l'archidiocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle, ainsi que tous ceux qui collaborent à la réalisation de cette année jubilaire et de donner la Bénédiction apostolique, le Pape François a fait allusion aux trois gestes qui, en arrivant à la Porte Sainte, rappellent la raison de ce voyage. Le premier consiste à «contempler dans le Porche de la Gloire le regard serein de Jésus»; le second est «l'étreinte émouvante de l'Apôtre pèlerin», avec laquelle il embrasse toute l'Église et nous rappelle qu'elle n'est pas une «institution abstraite», mais qu'elle s'incarne «dans le saint voisin»; et le troisième, «la participation à la liturgie eucharistique, le son des cloches, les chants et les prières", qui "nous invitent à sentir que nous sommes le Peuple de Dieu qui fait de ses traditions un chant de louange».
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