Le Pape invite les Argentins à se confier à Marie, «mère et disciple de Jésus»
Adriana Masotti - Cité du Vatican
«Je me joins à tous les fidèles qui célèbrent aujourd'hui la fin de cette année mariale nationale.» C'est ce qu'assure le Pape François dans un message vidéo à l'occasion de la messe célébrée dans la cathédrale de la ville de La Plata qui clôt cette année spéciale. L'Année mariale avait été annoncée par la Conférence épiscopale argentine pour commémorer le 400e anniversaire de l'arrivée de l'image de la "Virgen del Valle" dans la province de Catamarca.
Avant que la pandémie ne bouleverse le calendrier prévu, l’Année avait été inaugurée par une messe pour l'unité et la paix, présidée dans la Basilique de Notre-Dame de Luján par Mgr Oscar Ojea, évêque de San Isidro et président de la Conférence épiscopale argentine. Parmi les participants figuraient le président sortant de la République, Mauricio Macri, et le président élu, Alberto Fernández, à l’avant-veille de son entrée en fonction. Leur présence conjointe à cette célébration avait été un symbole de l’alternance pacifique et démocratique assumée par l’Argentine.
Marie est la première disciple de Jésus
Malgré les restrictions sur les rassemblements, durant cette Année mariale, «nous avons suivi de nombreuses activités en mémoire et en honneur de la Vierge, notre Mère», rappelle le Pape François. Assurant sa proximité et ses prières pour les fidèles, le Pape invite chacun à ne pas oublier «que Marie est Mère et disciple». «Elle est la Mère de Jésus : c'est elle qui a mis Jésus au monde. Et c'est une disciple. Elle est la première à suivre Jésus, à faire ce que Jésus dit, à obéir». Le souhait est que «la figure de Marie, Mère et disciple, nous accompagne dans notre vie quotidienne».
Les évêques: l'année mariale, un don de Dieu
Pour le début de l'Année mariale, les évêques argentins avaient rédigé un message dans lequel ils invitaient tous leurs compatriotes à «vivre intensément ce don de Dieu», qui célèbre l'arrivée dans la province de Catamarca de l'image de la "Virgen del Valle", vénérée dans tout le pays, et rappelle la première messe célébrée en Argentine il y a 500 ans. Des événements qui, selon les prélats, même dans un contexte social et culturel différent, «continuent d'évoquer et d'interroger la vérité sur ce que nous sommes et ce que nous croyons en tant que catholiques dans cette Argentine bien-aimée, souffrante et pleine d'espoir».
Une année au cours de laquelle le peuple argentin s'est confié à la Vierge Marie
En raison de la pandémie, le programme conçu pour cette Année dédiée à Marie a changé: il n'a pas été possible de tenir, par exemple, le quatrième Congrès Marial National qui était prévu du 23 au 26 avril 2020 à Catamarca. Dans la déclaration signée par Mgr Carlos Humberto Malfa, secrétaire général de la conférence épiscopale argentine, qui a informé les évêques de la décision le 11 mars, les évêques confiaient à la "Virgen del Valle", «le peuple argentin dans cette situation difficile, et en particulier les malades et ceux qui les soignent».
Marie nous appelle à nouveau, elle est la mère qui accueille tout le monde
Dans le message que les évêques avaient écrit pour annoncer l'Année Mariale Nationale, le lien fort du pays latino-américain avec la Vierge Marie est rappelé. «On dit que nous, les Argentins, nous aimons être ensemble, que nous arrangeons nos affaires en nous asseyant à la table pour parler et partager, et que nous éprouvons une telle affection pour les mères que nous les rendons presque intouchables», est-il écrit dans ce texte.
Dans ce pays dont l’histoire et la géographie sont marquées par la dévotion mariale, «Marie nous appelle à nouveau. Elle est la femme, elle est l'épouse, elle est la mère qui, par sa présence, embrasse les femmes, les épouses et les mères dans leur angoisse et leur douleur et accueille les enfants du rejet, de la dépendance, de la solitude et de la misère.»
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