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Le Pape François et le grand-rabbin Riccardo Di Segni, à la Grande Synagogue de Rome, le 17 janvier 2016. Le Pape François et le grand-rabbin Riccardo Di Segni, à la Grande Synagogue de Rome, le 17 janvier 2016.  

Il y a 5 ans, le Pape se rendait à la Grande Synagogue de Rome

Après l’angélus du 17 janvier 2021, le Pape François s’est réjoui de la tenue ce dimanche en Italie de la Journée pour l'approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs, en ce jour anniversaire des cinq ans de sa venue à la Grande Synagogue de Rome.

«Aujourd'hui, en Italie, nous célébrons la Journée pour l'approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs. Je me réjouis de cette initiative, qui dure depuis plus de trente ans, et j'espère qu'elle portera d'abondants fruits de fraternité et de coopération», a déclaré à ce sujet le Saint-Père après l’angélus,.

La 32e Journée pour l'approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs, célébrée ce dimanche 17 janvier en Italie, l’est aussi en Pologne, Autriche et Pays-Bas; elle s’ouvre la veille de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens. Et cette année, la Journée revêt un caractère particulier, car elle marque le 5e anniversaire de la visite du Pape François à la Grande Synagogue de Rome.

3ème Pape en visite

C’était le dimanche 17 janvier 2016. Le Pape s’était alors rendu pour la première fois au «Tempio maggiore», la grande synagogue de la capitale italienne, située dans le quartier du ghetto, au bord du Tibre. Il était le troisième Souverain Pontife à s'y être rendu après Jean-Paul II en 1986 et Benoît XVI en 2010. 

François s’était recueilli devant deux plaques commémoratives: l'une rappelant la grande rafle d'octobre 1943, dans laquelle 1 024 juifs avaient été déportés à Auschwitz. L'autre un attentat palestinien qui avait blessé 37 juifs romains en 1982.

Lors de cette journée, le Saint-Père avait aussi rencontré plusieurs survivants des camps d’extermination nazis. 

«Nos frères aînés dans la foi»

Les juifs sont «nos frères aînés dans la foi, avait-il rappelé, nous appartenons tous à une unique famille humaine», celle de Dieu. Ensemble, juifs et catholiques qui ont «des liens si particuliers», «inséparables», «en raison des racines juives du christianisme doivent se sentir frères, unis par le même Dieu, dotés d’un riche patrimoine spirituel commun». 50 ans après la déclaration de Nostra aetate, qui a rendu possible un dialogue systématique entre l’Église catholique et l’Hébraïsme, le Pape réaffirmait ainsi les racines juives du christianisme et sa condamnation de toute forme d’antisémitisme. 

 

Au fil de son pontificat, le Pape François a d’ailleurs souvent observé qu'un chrétien par nature ne pouvait être antisémite «parce que le christianisme a des racines juives». «Si un chrétien était antisémite, il couperait la branche sur laquelle il est assis, renoncerait à son identité originelle, se déracinerait et flotterait dans un espace indéfini...»

La Shoah enseigne vigilance

«La dimension théologique du dialogue hébréo-catholique mérite d’être toujours plus approfondie», assurait le Pape ce jour-là à la Grande Synagogue de Rome.

Rendant hommage aux six millions de victimes de la Shoah, «une inhumaine barbarie», et de la rafle de 1943 à Rome, le Pape soulignait aussi que le passé devait nous servir de leçon pour le présent et le futur. «La Shoah nous enseigne qu’il faut toujours rester extrêmement vigilant pour pouvoir intervenir immédiatement pour défendre la dignité humaine et la paix».

«Nous devons prier Dieu avec insistance afin qu’il nous aide en Europe, en Terre sainte, au Moyen-Orient en Afrique et dans toutes les autres parties du monde à mettre en pratique une logique de la paix, de la réconciliation, du pardon et de la vie», concluait-il.

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17 janvier 2021, 12:45