"Je suis Joy": le Pape salue une histoire de foi et d'espérance
«J'ai accepté avec plaisir l'invitation à écrire cette brève préface, avec l'intention précise de remettre aux lecteurs le témoignage de Joy comme patrimoine de l'humanité», écrit le Pape en préambule.
«Avec ce livre, écrit-il, Joy offre le cadeau de son histoire personnelle à chaque femme et à chaque homme qui cultive une passion authentique pour la sauvegarde de la vie. Elle nous restitue son expérience dramatique du voyage, avec la simplicité des témoins qui, en racontant leur histoire, donnent la parole à Dieu: dans chaque détail de son récit, en effet, Dieu est à ses côtés, comme un acteur caché, silencieux, mais pas pour autant inerte dans les événements racontés». L'histoire de Joy est celle de beaucoup d’autres personnes, prisonnières comme elle d’une «chaîne infernale et frappées par la tragédie d’un trafic invisible», explique le Pape, rappelant que Joy est unie par un seul destin à tous ceux qui ont vécu une expérience similaire, notamment des milliers de jeunes Nigérianes.
«Son chemin de croix se déploie comme une mosaïque de réalités vécues par les nombreux frères et sœurs les plus vulnérables, rendus transparents aux yeux des autres», note François. Ce n'est qu'après avoir atterri en Italie que Joy découvre qu'elle a été trompée et qu'elle est tombée entre les mains de trafiquants d'êtres humains. «Ces chemins de déshumanisation, poursuit-il, semblent présenter une constante dans leur genèse, dans leur façon de commencer: être contraint de quitter son pays d'origine, d'aller remplir les banlieues des grandes villes. Perdus dans l'anonymat, ces invisibles perdent progressivement ces points de référence et d'identité qui les ancrent dans leur propre culture».
Le Pape appelle alors le lecteur à se tenir aux côtés de Joy et à s'arrêter avec elle dans les lieux de sa douleur. «Après s'y être arrêté, il sera impossible de rester indifférent lorsque nous entendrons parler de bateaux à la dérive, ignorés et même rejetés de nos rivages. Joy était sur l'un d'eux». Sur son chemin vers la liberté, la jeune fille nous indique deux réalités fondamentales: «d’abord, la foi en Dieu qui sauve du désespoir. Une foi ferme, mise à l'épreuve dans les moments les plus difficiles. Puis, la communauté. La renaissance a commencé pour Joy lorsqu'elle a été accueillie par la “Maison de Ruth” à Caserta».
Le Souverain Pontife définit ce livre comme «une histoire de foi, un chant d'espoir et d'action de grâce pour ceux qui offrent leur vie en mettant en pratique ces quatre verbes à saveur évangélique: accueillir, protéger, intégrer et promouvoir toute vie». Il conclut sa préface en remerciant toutes les personnes et les organisations qui, même au prix de leur sécurité, viennent en aide aux victimes de l'esclavage et, s’adressant à Joy, l'exhorte à «avoir du courage», à continuer à étudier et à ne pas avoir peur.
Vatican News Service DD
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