Audience générale: «Marie est toujours là, avec sa tendresse maternelle»
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
En la veille de la Solennité de l'Annonciation, c'est sur la prière «en communion avec Marie» que s'est concentré le Pape François ce mercredi matin depuis la bibliothèque du palais apostolique. «C’est de l’unique médiation du Christ que prennent leur sens et leur valeur les autres références que le chrétien trouve pour sa prière et sa dévotion, la première de toutes étant celle à la Vierge Marie», a t-il expliqué.
La Vierge occupe une place privilégiée dans la vie et la prière du chrétien, «parce qu'elle est la mère de Jésus». Elle est présente partout dans l'iconographie chrétienne, a poursuivi le pape, citant notamment une célèbre représentation de la Vierge dans la cathédrale de Bari (la Madonne Odigitria, qui montre la direction vers son Fils) «toujours en relation avec son Fils et en fonction de Lui. Ses mains, ses yeux, son attitude sont un “catéchisme” vivant et ils signalent toujours le pivot, le centre: Jésus. Marie est totalement tournée vers Lui».
L’humble servante du Seigneur
Les Évangiles rapportent combien la Vierge Marie est présente, même si elle semble «presque disparaître», mais elle revient dans les «moments cruciaux» comme à Cana ou au pied de la Croix sur le Golgotha. Toute sa vie terrestre, Marie est restée «l'humble servante du Seigneur», un rôle qu'elle conserve pour toujours a souligné François.
«Jésus a étendu la maternité de Marie à toute l’Eglise quand il lui a confié le disciple bien-aimé, peu avant de mourir sur la croix. A partir de ce moment-là, nous avons tous été placés sous son manteau, comme on le voit dans certaines fresques ou tableaux médiévaux» a poursuivi le Pape. Notre prière vers elle a d'abord repris des expressions présentes dans les Évangiles comme «pleine de grâce» ou «bénie entre toutes les femmes», puis Marie est devenue ensuite «Mère de Dieu» (Theotokos) après le Concile d'Ephèse.
Dans l'histoire, a précisé François, les qualificatifs donné à la Vierge sont nombreux pour la magnifier, la piété chrétienne «lui a toujours conféré de beaux titres». Mais, a t-il averti, «les choses que l'Église et les Saints disent à Marie, les belles choses, n'enlèvent rien à l'unicité rédemptrice du Christ. Il est le seul Rédempteur».
Marie nous accompagne dans le passage à la vie éternelle
Comme dans la prière du Notre-Père, a encore expliqué le Souverain Pontife, «nous demandons à la Mère de prier pour nous pécheurs, pour qu’elle intercède avec sa tendresse, “maintenant et à l’heure de notre mort ”. Maintenant, dans les situations concrètes de la vie, et au moment final, pour qu’elle nous accompagne dans le passage à la vie éternelle».
Le Pape a ainsi rappelé combien la présence maternelle de la Vierge était proche au moment de la mort, des mots qui résonnent avec la situation actuelle marquée par la pandémie mondiale. «Marie est toujours présente au chevet de ses enfants qui quittent ce monde» a t-il précisé, elle «a été et est présente pendant les jours de la pandémie, auprès des personnes qui ont malheureusement conclu leur chemin terrestre dans une situation d’isolement, sans le réconfort de la proximité de leurs proches. Marie est toujours là, avec sa tendresse maternelle».
Les prières qui lui sont adressées «ne sont pas vaines» a encore souligné François, elle «nous défend des dangers, elle se préoccupe pour nous, même quand nous sommes pris par nos occupations et que nous perdons le sens du chemin, mettant en danger non seulement notre santé, mais notre salut».
«Marie est là, qui prie pour nous, qui prie pour ceux qui ne prient pas. Car elle est notre Mère» a t-il conclu.
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