Le Pape se réjouit de la traduction en russe de “Fratelli tutti”
«J'ai accueilli comme une belle et joyeuse surprise la nouvelle que l'Encyclique Fratelli tutti a été traduite en russe et est présentée à Moscou au Centre culturel "Pokrovskie vorota". Il sera ainsi mis à la disposition d'un grand nombre d'hommes et de femmes de bonne volonté qui souhaitent se confronter à ce texte», explique François dans ce message.
Il se dit également «heureux et impressionné par le fait que c'est le Forum international musulman qui a édité cette traduction en russe. Je pense que la réflexion et le dialogue sur cette encyclique peuvent être utiles non seulement à la Fédération de Russie, où le dialogue entre chrétiens et musulmans est appelé à se développer, mais aussi à la famille humaine dans son ensemble», explique-t-il.
«La fraternité vient du fait de reconnaître un seul Père. Et, si nous sommes tous les enfants d'un seul Père, nous pouvons nous appeler frères et surtout vivre comme tels», insiste le Pape. «Je vous souhaite à tous une étude fructueuse de ce texte et que vous puissiez en tirer profit dans votre vie personnelle et sociale», conclut l’évêque de Rome.
L’archevêque catholique de Moscou exprime son heureuse surprise
Dans un entretien à la section italienne de Radio Vatican – Vatican News, Mgr Paolo Pezzi, archevêque du diocèse de La Mère de Dieu (c’est-à-dire le diocèse catholique de Moscou), évoque son «sentiment d'étonnement» et sa joie de diffuser ce document pontifical qui permet de «grandir dans la perspective de cette culture de la rencontre». «C'est comme la porte étroite qui peut nous mener à une vraie fraternité», explique-t-il.
«Traduire est toujours un enrichissement : une autre langue peut aussi apporter une contribution du point de vue herméneutique, en termes de mots, de concepts et aussi d'expériences, précise l'archevêque de Moscou. Par exemple, lors de la traduction de l'italien ou de l'espagnol vers le russe, l'idée de fraternité est très forte lorsqu'elle est traduite en russe, précisément parce qu'elle présuppose des liens profonds et surtout la référence à une origine commune, à un Père».
La logique de fraternité doit prendre deux axes : tout d’abord «la certitude de sa propre origine, de sa propre identité et de son unicité» et «l'ouverture à l'autre, c'est-à-dire s'admettre à soi-même que l'autre ne peut pas me donner une nouvelle identité, mais que l'autre peut m'aider à découvrir et à approfondir mon identité». «Dans ce dialogue, si l'on est sincère, on se découvre avec une origine commune», explique Mgr Pezzi.
La dimension à la fois œcuménique et interreligieuse de cette démarche est un facteur encourageant dans ce pays immense où les catholiques ne représentent qu’une petite minorité. «Je suis heureux que d'éminents représentants d'autres religions et d'autres confessions chrétiennes, en premier lieu l'Église orthodoxe russe, aient également participé à cet événement. Je suis convaincu que ce travail sera une contribution que nous apporterons à la société dans son ensemble, surtout à l'heure actuelle, en montrant qu'un dialogue ouvert et sincère est possible, et en montrant que nous aimons ces lieux, cette terre et ces peuples», explique l’archevêque italien, nommé à Moscou par Benoît XVI en 2007.
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