Sainte Thérèse d’Avila, une “femme exceptionnelle” dans son union avec le Seigneur
Vatican News
Dans ce message enregistré en espagnol, le Pape argentin rappelle que sainte Thérèse d’Avila fut une «femme exceptionnelle» d’abord par sa «docilité à l’Esprit», qui lui a valu d’être totalement «embrasée dans l’amour de Dieu». «L’audace, la créativité et l’excellence de sainte Thérèse comme réformatrice sont le fruit de la présence intérieure du Seigneur», explique François.
L’appel à la sainteté vécu et assumé par sainte Thérèse d’Avila au XVIe siècle résonne encore aujourd’hui, dans ce contexte actuel qui correspond, tout comme ce fut le cas du vivant de la mystique espagnole, à un «changement d’époque». L’appel à la sainteté n’est pas réservé à quelques «experts du divin» mais c’est la vocation de tous les croyants, insiste François. «L’union avec le Christ, que des mystiques comme sainte Thérèse expérimentent d’une façon spéciale par pure grâce, nous la recevons à travers le baptême. Les saints nous stimulent et nous motivent» mais il ne s’agit pas de les copier: l’enjeu pour chacun est de trouver son propre «chemin de sainteté, de rencontre avec le Seigneur», avec humilité et patience.
L'union au Christ mène à la charité
Sainte Thérèse d’Avila avait averti ses moniales que la prière ne sert pas à «expérimenter des choses extraordinaires, mais à s’unir au Christ», et que cette union doit déboucher sur des oeuvres concrètes. Le Pape cite Le Château intérieur, un livre dans lequel sainte Thérèse rappelle que «ce qui mesure la perfection des personnes est leur degré de charité, et non la quantité de données et de connaissances qu’elles peuvent accumuler».
Le chemin de la prière est ainsi accessible pour tous ceux qui «s’ouvrent humblement à l’action de l’Esprit dans leur vie» en se montrant plus attentifs aux besoins de leurs frères. «Ce chemin ne s’ouvre pas pour ceux qui se considèrent purs et parfaits, les cathares de tous les siècles, mais à ceux qui, conscients de leurs péchés, découvrent la beauté de la miséricorde de Dieu, qui accueille tous, qui donne la rédemption à tous et invite tous à son amitié».
«La conscience d’être pécheurs est ce qui ouvre la porte au chemin de la sainteté», souligne le Pape, en remarquant que sainte Thérèse d’Avila se considérait comme «mauvaise et misérable» mais avait écrit que «la bonté de Dieu est plus grande que tout le mal que nous puissions faire». Cette dynamique de miséricorde est aussi ce qui doit animer les relations des moniales entre elles.
Enfin le Pape invite à vaincre la tentation du pessimisme, du repli dans des petites choses, pour au contraire demeurer fidèle dans la prière qui ouvre à l’amour de Dieu et à la confiance. Le Seigneur est avec nous même si nous cheminons dans «une vallée obscure», il ne se lasse jamais de marcher avec nous pour nous conduire vers la vie éternelle. «Que rien ne te trouble, Dieu seul suffit», a conclu le Pape en citant cette formule célèbre de sainte Thérèse d’avila, avant d’invoquer la bénédiction du Seigneur et l’intercession de la Vierge Marie et de saint Joseph sur les participants à ce congrès.
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