Audience générale : «Prier n’est pas facile»
Après six mois d’audience générale depuis la bibliothèque du palais apostolique, le Pape François a d’abord pris le temps de saluer avec joie la poignée de fidèles venus écouter sa catéchèse, livrée depuis la cour Saint-Damase, au cœur du Vatican. «Je suis content de reprendre cette rencontre face à face», à d’emblée dit le Pape, heureux de retrouver «les personnes, chacun avec sa propre histoire», «cela me fait plaisir de voir chacun d’entre vous».
«La prière chrétienne, comme toute la vie chrétienne, n’est pas une promenade», a débuté le Successeur de Pierre, en effet, «aucun des grands orants que nous rencontrons dans la Bible et dans l’histoire de l’Église n’a eu une prière confortable», «celle-ci apporte assurément une grande paix, mais à travers un combat intérieur, parfois dur, qui peut accompagner des périodes parfois longues de la vie». «Prier n’est pas une chose facile», a continué le Saint-Père, car «chaque fois que nous voulons le faire, de nombreuses autres activités nous viennent immédiatement à l’esprit, qui à ce moment-là apparaissent plus importantes et plus urgentes. Presque toujours, après avoir reporté la prière à plus tard, nous nous apercevons que ces choses n’étaient pas du tout essentielles, et que nous avons peut-être perdu du temps. L’Ennemi nous trompe ainsi.»
Quelquefois, la nature humaine se rebelle
Car si la prière est source de joie, a enchaîné le Souverain pontife, elle peut également procurer «difficulté et fatigue», «le silence, la prière, la concentration sont des exercices difficiles, et quelquefois la nature humaine se rebelle. Nous préférerions être dans n’importe quelle autre partie du monde, mais pas là, sur ce banc de l’église en train de prier.»
Les «pires ennemis» de la prière se trouvent finalement en nous, alors que faire au moment de la tentation, quand tout semble vaciller? Les maîtres spirituels comme saint Ignace de Loyola et saint Antoine Abbé, fondateur du monachisme chrétien en Égypte, ont montré l’importance de persévérer dans la prière, a indiqué le Saint-Père, «pour la dépasser, chacun d’entre eux a offert une contribution: une parole de sagesse, ou bien une suggestion pour affronter les temps pavés de difficultés. Il ne s’agit pas de théories élaborées à un bureau, mais de conseils nés de l’expérience, qui montrent l’importance de résister et de persévérer dans la prière.»
Il faut se rappeler que nous ne sommes pas seuls dans les moments d’épreuve, a continué François, «Jésus est toujours avec nous: si dans un moment d’aveuglement nous ne réussissons pas à apercevoir sa présence, nous y arriverons à l’avenir. Nous répéterons nous aussi la même phrase que le patriarche Jacob prononça un jour: “En vérité, Yahvé est en ce lieu et je ne le savais pas!“ (Gn 28,16). A la fin de notre vie, en regardant derrière nous, nous pourrons dire nous aussi: “Je pensais que j’étais seul, en revanche non, je ne l’étais pas: Jésus était avec moi"».
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