François: l'Église est une école de communion, pas de luttes internes
Debora Donnini - Cité du Vatican
Tout au long de l'histoire de l'Église, on a parfois prétendu qu'un état spécifique de perfection était meilleur que les autres, avec la présomption de «faire de l'Église, maison et école de communion et de fraternité dans l'unique peuple de Dieu, un enchevêtrement de sujets autoréférentiels», «orgueilleux de leurs propres prérogatives», oubliant au contraire «qu’on arrive le premier quand les trois sujets atteignent le but ensemble».
Dans la préface de l’ouvrage qui sortira ce vendredi 14 avril, Comme sel et levain. Notes pour une théologie de la vie consacrée de l'Église, écrit par deux pères franciscains Valentino Natalini et Ferdinando Campana, le Pape François fait référence aux trois états de vie qui composent l'Église: les prêtres, les religieux et religieuses et les fidèles laïcs, qui ne doivent pas être comme trois ennemis mais comme «trois frères». Parfois, cependant, il y a eu un «cléricalisme» et une «mondanité spirituelle» qui ont montré non pas un témoignage de vie authentiquement chrétien, mais «une prétention au pouvoir».
Bilan de l’enseignement sur la vie consacrée
Le chemin rappelé par François est donc celui de la communion car, écrit-il, «l'Église est belle parce qu'elle est aimée par son Époux et Seigneur» d'un amour qui la rend féconde. Les auteurs du livre, publié par la Librairie éditrice vaticane font le point sur l’enseignement de l’Église sur la vie consacrée à travers des thèmes tels que la consécration, la prophétie, la mission, la liturgie, l’eschatologie, la spiritualité, la sainteté, avec des références à la Trinité, à la Vierge Marie et à saint Joseph.
Les états de vie tous nécessaires dans l’Église
Dans sa préface -anticipée ce jeudi par les magazines Famiglia Cristiana et Credere-, le Pape souligne quelques caractéristiques des deux auteurs: l'un est un théologien franciscain âgé, «qui lit les textes du Magistère avec la pureté du néophyte» tandis que l'autre est un jeune confrère, liturgiste passionné de théologie et de spiritualité, «un ami cher depuis longtemps -souligne le Pape-, qui a entrepris ce travail dans le sillage du grand théologien suisse Hans Urs von Balthasar».
Ce théologien, créé cardinal par saint Jean-Paul II en 1988 mais décédé quelques jours avant le Consistoire, avait parlé de la réciprocité du «principe pétrinien» et du «principe marial» dans l'Église, soulignant que les états de vie sont également «nécessaires et constitutifs de l'Église». Les exhortations apostoliques post-synodales Vita Consecrata, Pastores Dabo Vobis et Christi fideles laici parlent également de cette complémentarité. Le souhait du Pape est que, par conséquent, la lecture de ce texte contribue à «approfondir le mystère de la Sainte Mère Église dans sa hiérarchie».
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