François rend hommage au travail de son père spirituel
L’ouvrage à paraître mardi 11 mai aux éditions catholiques Ancora, basées à Milan, est un recueil de plus de 1000 pages, composés de commentaires pratiques, des «fiches de lecture destinées en premier lieu à ceux qui doivent dicter les exercices à d'autres, mais également utiles à ceux qui souhaitent les pratiquer seuls», peut-on lire sur la quatrième de couverture.
Fils spirituel de Miguel Àngel Fiorito, dans la préface de l’ouvrage, le Saint-Père revient notamment sur la méthode de travail si particulière de son compatriote argentin, «Le sujet traité dans ces fiches devait tenir sur une feuille horizontale, parfois presque sans marge, afin que le contenu puisse être lu d'un seul trait. Il s'agissait d'écrits courts, intéressants et toujours pratiques. Il y a fait sien les textes d'autres auteurs, les utilisant librement, les commentant, les notant».
40 ans d’amitié entre Jorge Maria Bergoglio et le père Fiorito
Né en 1916, le père Miguel Angel Fiorito, qui a formé des générations de jésuites latino-américains, était une référence en matière de discernement ignacien. Le 13 décembre 2019, journée marquant le 50e anniversaire de son ordination sacerdotale, le Pape François s’était rendu à la curie généralice des Jésuites à Rome, et avait déjà rendu hommage à son père spirituel et ami, saluant notamment la qualité de ses écrits, qui «distillent de la miséricorde spirituelle», le discernement est en effet la «grande œuvre de miséricorde spirituelle», avait expliqué le Pape, car il «guérit de la maladie la plus triste et digne de compassion: l’aveuglement spirituel, qui nous empêche de reconnaître le temps de Dieu, le temps de sa visite».
La dernière rencontre entre les deux jésuites avait eu lieu en 2005, peu avant la mort du père Fiorito, survenue le 9 août de la même année. «Je me souviens que c’était un dimanche matin et que son anniversaire était passé depuis peu. Il était en convalescence à l’hopital Aleman. Depuis quelques années, déjà, il ne parlait plus. Il regardait seulement. Intensément. Et il pleurait. Avec les larmes tranquilles qui communiquaient l’intensité avec laquelle il vivait chaque rencontre. Fiorito avait le don des larmes, qui est une expression de consolation spirituelle», avait alors expliqué le Pape.
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