Regina Cæli: aimer comme le Christ conduit à la joie
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour», demande Jésus à ses disciples (Jn 15, 9). Cet amour, a expliqué le Pape, «a son origine dans le Père, car "Dieu est amour" (1 Jn 4,8)». Cet amour de Dieu est «comme un fleuve, il coule dans son Fils Jésus et, par lui, nous atteint, nous, ses créatures».
Cet amour que Jésus nous donne est «pur, inconditionnel, amour gratuit». Il fait de nous des «amis» du Seigneur, qui «nous fait connaître le Père, et nous implique dans sa propre mission pour la vie du monde».
Aimer sans posséder
«Demeurer» dans son amour est lié au fait de «garder ses commandements». Et il s’agit encore d’amour: «Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Autrement dit, il s’agit de servir ses frères, de «sortir de soi, se détacher de ses propres sécurités humaines, de ses commodités mondaines, pour s'ouvrir aux autres, surtout à ceux qui en ont le plus besoin». C’est un amour concret, qui suppose de la disponibilité. Un amour exigeant, qui refuse les «autres "amours" que le monde nous propose: amour de l'argent (…), amour du succès, (…) du pouvoir…», a averti François.
Et le Saint-Père de dénoncer les «méthodes trompeuses» qui nous précipitent sur les voies de l’égoïsme de la domination. «Je pense à l'amour malade qui se transforme en violence - et au nombre de femmes qui en sont victimes de nos jours (…). Ce n'est pas de l'amour», a déclaré le Pape. Jésus demande au contraire «de sortir de la prétention de contrôler et de gérer les autres. Ne pas les contrôler, mais les servir. Ouvrir son cœur aux autres (…)».
La joie d’être toujours aimé
«Demeurer» dans son amour conduit alors à la joie: «Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite» (v.11). La joie du Seigneur vient de son union avec le Père. Or «la joie de se savoir aimé de Dieu malgré nos infidélités nous fait affronter les épreuves de la vie avec foi, nous fait traverser les crises pour mieux en sortir». C'est ainsi que nous devenons «de vrais témoins». La joie, «signe distinctif du vrai chrétien», au parfum de résurrection, est possible en tous temps. «le vrai chrétien n'est pas triste, il a toujours cette joie au-dedans», a conclu François.
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