Prière du chapelet avec le Pape François depuis le Vatican ce 31 mai
Debora Donnini - Cité du Vatican
Ce lundi 31 mai à 18h, dans les Jardins du Vatican, devant l'image de la Vierge qui défait les nœuds, à laquelle il est très attaché, le Pape François élèvera sa prière en récitant le Rosaire. C’est ainsi que s’achèvera le mois marial et le marathon de prière qui avait commencé le 1er mai dans la basilique Saint-Pierre, et qui a uni le monde à travers le Rosaire récité chaque jour avec une intention spécifique par 30 sanctuaires sur les cinq continents. Il s'agit d'une prière visant avant tout à invoquer la fin de la pandémie et la reprise des activités.
La célébration du Rosaire débutera par une procession solennelle, conduite par l'évêque d'Augsbourg, la ville allemande dans laquelle le Pape François avait découvert cette image de Marie qui défait les nœuds, alors qu’il travaillait sur sa thèse consacrée au théologien Romano Guardini, dans les années 1980.
Cette procession sera accompagnée par les enfants qui ont reçu leur première communion cette année dans la paroisse Santa Maria della Grotticella à Viterbe, qui avait mis ses locaux à disposition pour la campagne de vaccination. La procession sera également accompagnée par les enfants qui ont été confirmés dans la paroisse Saint Dominique de Guzmán, un groupe de scouts de Rome, quelques familles et des religieux représentant l'ensemble du peuple de Dieu.
Les jeunes de l'Association SS. Piero et Paolo porteront l'icône de la Vierge, avec des gardes suisses et des gendarmes du Vatican comme garde d'honneur. La procession sera animée par le chœur du diocèse de Rome et la fanfare d'Arcinazzo Romano. Les jeunes de l'Action catholique, quelques familles composées de jeunes mariés ou attendant un enfant, et une famille de sourds où est née une vocation religieuse, se joindront à la prière.
Une icône popularisée par le Pape François
L'icône illustrant cette représentation particulière de la Vierge Marie se trouve à Augsbourg, en Allemagne, et consiste en une peinture à l'huile sur toile réalisée par le peintre allemand Johann Georg Melchior Schmidtner vers 1700, actuellement située dans l'église de St. Peter am Perlach. Le tableau représente la Vierge qui s'efforce de dénouer les nœuds d'un ruban blanc tendu par deux anges, entourée de scènes bibliques renvoyant symboliquement à des images d'espérance, de miséricorde et de victoire sur le mal.
La copie unique de l'icône originale connue dans toute la Bavière arrivera à Rome accompagnée de l'évêque d'Augsbourg, Mgr Bertram Johannes Meier ; il en fera don au Pape François qui la destine selon ses intentions, fait savoir un communiqué du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation qui a organisé l'initiative du marathon de prière. Le choix de cette image se veut une prière spéciale d'intercession à la Vierge intercède pour dénouer la souffrance qui a entravé le monde en ce temps de crise sanitaire, mais aussi économique, psychologique et sociale. Le Pape a toujours fait preuve d'une grande dévotion à l'égard de cette image, dont il a répandu le culte notamment en Argentine.
Les cinq nœuds
Le premier nœud à dénouer est celui de «la relation blessée, de la solitude et de l'indifférence, qui se sont approfondies en ces temps». Le deuxième nœud est consacré au chômage, «avec une attention particulière au chômage des jeunes, au chômage des femmes, au chômage des pères de famille, et de ceux qui tentent de défendre leurs employés». Le troisième est représenté par «le drame de la violence, en particulier celle qui éclate dans la famille, dans le foyer, envers les femmes ou qui explose dans les tensions sociales générées par l'incertitude de la crise».
Le quatrième nœud à libérer est celui du «progrès humain, que la recherche scientifique est appelée à soutenir, en partageant les découvertes afin qu'elles soient accessibles à tous», notamment aux plus faibles et aux plus pauvres. Le cinquième nœud à dénouer est celui de la pastorale, afin que «les Églises locales, les paroisses, les oratoires, les centres de pastorale et d'évangélisation puissent trouver un enthousiasme et un nouvel élan dans toute la vie pastorale» et que «les jeunes puissent se marier et construire une famille et un avenir».
Une retransmission en lien avec plusieurs sanctuaires mariaux
La prière de lundi soir sera diffusée en direct sur les canaux officiels du Saint-Siège et sur les réseaux catholiques du monde entier, et elle sera également accessible aux personnes sourdes et malentendantes grâce à la traduction en langue des signes italienne LIS.
Il y aura aussi des sanctuaires connectés en direct: Notre-Dame de Boulogne à Nanterre, en France; Notre-Dame de Schönstatt à Vallendar, en Allemagne; Notre-Dame des Douleurs à Kibeho, au Rwanda; le sanctuaire national de Maipú à Santiago, au Chili; Nuestra Señora de Os Gozos à Ourense, en Espagne; le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes à Carfin, en Écosse; le sanctuaire de la Virgen de los Milagros de Caacupé, au Paraguay; et le Sanctuaire paroissial de Notre-Dame de la Santé à La Spezia, en Italie.
L'expérience du marathon de prière
Ce tour du monde des sanctuaires mariaux en ce mois de mai avait commencé par la prière du Pape devant l'icône de Notre-Dame-du-Bon-Secours dans la basilique Saint-Pierre, et se poursuit cette semaine avec des prochaines étapes en Ukraine, en Allemagne, au Liban et en Italie.
De nombreux témoignages font état d'une initiative qui a été accueillie avec enthousiasme. Les retransmissions depuis des lieux très divers, d’Alger à Lourdes en passant par la Birmanie, la Belgique, l’Inde ou encore l’Argentine, ont permis de manifester l’universalité et la diversité de la prière mariale à travers le monde.
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