Regina coeli: témoigner de l’amour pour être un vrai chrétien
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Depuis la fenêtre de l’appartement apostolique, place Saint-Pierre, le Pape François est revenu lors de la prière du Regina Coeli sur l’Évangile de ce 5e dimanche de Pâques, celui qui parle de la vraie vigne: «Il n'y a pas de vigne sans sarments, et vice versa. Les sarments ne sont pas autosuffisants, mais dépendent totalement de la vigne, qui est la source de leur existence», a résumé le Saint-Père.
S’il y a une chose sur laquelle insiste Jésus, c’est bien sur le verbe «demeurer»: «Demeurez en moi et moi en vous» (Jn 15, 4). Cet état n’est pas passif, il ne s’agit pas d’un «endormissement» dans le Seigneur. Au contraire, il est actif et réciproque: «Sans la vigne, les sarments ne peuvent rien faire, ils ont besoin de la sève pour grandir et porter du fruit; mais la vigne a aussi besoin des sarments, car le fruit ne pousse pas sur le tronc de l'arbre. Il s'agit d'un besoin mutuel, d'une volonté mutuelle de porter du fruit», précise le Pape.
Demeurer unis à Jésus
Sur ce besoin mutuel, François insiste sur le fait qu’avant d’observer les commandements, les béatitudes, les œuvres de miséricorde, «il est nécessaire d’être unis à Lui, de demeurer en Lui. Nous ne pouvons pas être de bons chrétiens si nous ne demeurons pas en Jésus.» Mais Jésus a aussi besoin de nous, ce qui peut paraître «audacieux». Il a besoin de notre témoignage, celui de notre vie chrétienne, ce «fruit», qu’en tant que «sarment» nous devons donner.
Les disciples, à qui Jésus s’adresse dans l’Évangile, continuent d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume en témoignant de l’amour: c’est «le fruit à porter». «Attachés au Christ, nous recevons les dons de l'Esprit Saint, et c'est ainsi que nous pouvons faire du bien à notre prochain et à la société, à l'Église. C'est au fruit que l'on reconnaît l'arbre. Une vie véritablement chrétienne témoigne du Christ.»
Pour y parvenir, nous devons compter sur la prière: «Nous pouvons demander à penser comme Lui, à agir comme Lui, à voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus, explique le Pape. C'est ainsi que nous pouvons aimer nos frères et sœurs, en commençant par les plus pauvres et les plus souffrants, comme il l'a fait, les aimer de tout son cœur et apporter au monde des fruits de bonté, de charité et de paix.»
Salut au Venezuela et aux orthodoxes
Après la récitation de la prière du regina coeli, le Pape a salué les fidèles présents place Saint-Pierre en évoquant la béatification vendredi dernier à Caracas de José Gregorio Hernández Cisneros, «fidèle laïc». «C’était un médecin plein de science et de foi : il a su reconnaître chez les malades le visage du Christ et, comme le bon Samaritain, il les a secourus avec charité évangélique. Que son exemple nous aide à avoir soin de ceux qui souffrent dans le corps et dans l’esprit» a déclaré François, invitant les fidèles à applaudir le nouveau bienheureux.
Le Pape a ensuite salué «nos frères et nos sœurs des Églises orthodoxes et des Églises catholiques orientales et latines qui, aujourd’hui, selon le calendrier julien célèbrent la solennité de Pâques». «Que le Seigneur ressuscité les comble de lumière et de paix et conforte les communautés qui vivent en situation particulièrement difficiles».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici