Angélus : suivre Jésus implique de faire la vérité sur soi-même
Vatican News
L’évêque de Rome s’est arrêté sur cette interpellation du Christ dans l’Évangile du jour, tiré du 16e chapitre de saint Matthieu : «Pour vous, qui suis-je?». Il a invité chacun à recevoir cette question pour lui-même, en donnant au Seigneur une réponse qui «vienne du cœur», même pour ceux qui se sont éloignés ou sont découragés.
La vie chrétienne, en effet, ce n’est pas seulement «parler de Jésus» mais c’est «parler à Jésus», «en lui apportant sa vie, en entrant en relation avec Lui, en accomplissant le passage décisif», et donc en en faisant le véritable centre de nos pensées et de nos affections. Saint Pierre et saint Paul n’ont pas été de simples «admirateurs» de Jésus mais des «imitateurs», en mettant leur vie en jeu concrètement, pas seulement en actes mais aussi en paroles.
C’est une leçon pour tous les chrétiens qui ont parfois tendance à se contenter de beaux discours sans prendre de risques pour eux-mêmes. «Combien de fois, par exemple, nous disons que nous voudrions une Église plus fidèle à l’Évangile, plus proche des gens, plus prophétique et missionnaire, mais ensuite, concrètement, nous ne faisons rien!», a regretté François.
Renoncer à la duplicité et à la fausseté
Le Pape a rappelé que Pierre et Paul ne sont pas exempts de reproches. «Pierre a renié Jésus et Paul a persécuté les chrétiens». Mais leurs chutes portent aussi témoignage de la sincérité de leur retournement. «C’est de là que commence le témoin: par la vérité sur lui-même, la lutte contre sa propre duplicité ou fausseté. Le Seigneur peut faire de grandes choses avec nous quand nous ne nous complaisons pas à défendre notre image, mais que nous sommes transparents avec Lui et avec les autres». Le Seigneur, «à travers ses témoins Pierre et Paul, nous pousse à faire tomber nos masques, à renoncer aux demi-mesures, aux excuses qui nous rendent tièdes et médiocres».
Le Pape a conclu sa méditation en demandant à la Vierge Marie «d’allumer en nous le désir de témoigner de Jésus».
Au terme de l'Angélus, outre un hommage à Benoît XVI qui fête aujourd'hui ses 70 ans de sacerdoce et une invitation à prier pour le Liban à l'occasion de la journée de prière et de réflexion du 1er juillet, le Pape a aussi évoqué le 160e anniversaire, ce jeudi 1er juillet également, de L'Osservatore Romano, «"le journal du Parti", comme je l'appelle», a-t-il dit avec humour. Il a salué le travail des journalistes de ce quotidien, en les exhortant à poursuivre leur service «avec fidélité et créativité».
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