Angélus: l'Eucharistie guérit parce qu'elle nous unit à Jésus
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Un pain béni, rompu, puis partagé, à la veille de la crucifixion: «c'est ainsi, avec simplicité, que Jésus nous donne le plus grand sacrement», a rappelé le Saint-Père en commentant l’Évangile de cette solennité du Corpus Domini. Le Seigneur montre lors de la dernière Cène «que le but de la vie est de se donner, que la plus grande chose est de servir».
Trouver la force dans la faiblesse
François a particulièrement insisté sur la fragilité qui se dégage du sacrement de l'Eucharistie, devenant paradoxalement «une force: force de l'amour qui se fait petit pour être accueilli et non craint; force de l'amour qui se brise et se divise pour nourrir et donner la vie; force de l'amour qui se fragmente pour nous rassembler tous dans l'unité», et aussi «force d'aimer ceux qui se trompent». Jésus l’a montré face à Judas qui le trahissait.
Mais à ce «"non" de Judas», le Christ répond «par le "oui" de la miséricorde». Il fait de même avec nous, car «il ne renonce pas à unir sa vie à la nôtre», malgré nos erreurs. Et le Pape de souligner que «l'Eucharistie n'est pas le prix des saints, mais le Pain des pécheurs». D’où ce «n’ayez pas peur! Prenez et mangez», adressé à tous.
Seul Jésus Eucharistie nous guérit
Chaque fois que nous recevons le Pain de Vie, «Jésus vient donner un sens nouveau à nos fragilités», a poursuivi le Successeur de Pierre. Le Seigneur nous rappelle que nous avons du prix à ses yeux, «qu'il est heureux que nous partagions nos faiblesses avec lui». Sa miséricorde vient nous guérir «de ces fragilités que nous ne pouvons pas guérir par nous-mêmes»: ressentiment, isolement, tourments et angoisses. «L'Eucharistie est un médicament efficace contre ces fermetures», a assuré François, elle «guérit parce qu'elle nous unit à Jésus».
Alors, par cette union, nous Lui devenons semblable, et à notre tour, nous pouvons «répondre au mal par le bien» et nous tourner vers les autres avec bienveillance et générosité. Le Saint-Père a évoqué «la logique de l’Eucharistie», consistant à recevoir Jésus «qui nous aime et guérit nos fragilités pour aimer les autres et les aider dans leurs fragilités».
Il a enfin invoqué Marie, afin qu’elle «nous aide à accueillir avec un cœur reconnaissant le don de l'Eucharistie et à faire de notre vie un don également». «Que l’Eucharistie nous fasse un don pour tous les autres».
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