Angélus: «laissons-nous provoquer par les paroles de vie éternelle»
L’enseignement de Jésus à la synagogue de Capharnaüm laisse interdits plusieurs de ses disciples. Les paroles du Maître leur semblent «rudes» et incompréhensibles. Aussi, beaucoup «s’en retournèrent et cessèrent de le suivre». C’est précisément sur cette attitude de rejet et d‘incrédulité que le Pape a appelé à réfléchir.
«L’incarnation de Dieu est ce qui suscite le scandale et constitue un obstacle pour ces personnes, mais souvent pour nous aussi», a souligné François. En effet, Jésus «affirme que le véritable pain du Salut, qui donne la vie éternelle, est sa propre chair; que pour entrer en communion avec Dieu, avant d’observer les lois ou d’accomplir les préceptes religieux, il faut vivre une relation réelle et concrète avec lui». Ainsi donc, ce ne sont pas dans des «rêves et images de grandeur et de puissance» ou «en dehors de la vie et de l’histoire» que Dieu se laisse trouver, mais dans l’humanité de Jésus, qui s’abaisse jusqu’à nous, ainsi que dans celle de nos frères et sœurs. Dieu s'est fait chair, «et quand nous disons cela dans le Credo, le jour de Noël, le jour de l'Annonciation, nous nous agenouillons pour adorer ce mystère de l'Incarnation», a-t-il rappelé.
Aujourd’hui encore, a noté le Saint-Père, ce mystère de la révélation de Dieu dans la faiblesse de la chair, cette «folie de l’Évangile», «n’est pas facile à accepter». «Cette dimension scandaleuse est bien représentée par le sacrement de l’Eucharistie : quel sens peut-il y avoir, aux yeux du monde, à s’agenouiller devant un morceau de pain ? Pourquoi se nourrir assidûment de ce pain ?», a interrogé le Pape.
Après avoir accompli le miracle de la multiplication des pains, la foule acclame Jésus et veut en faire son roi, mais quand il explique que son geste préfigure le don de sa chair et de son sang, que ceux qui veulent le suivre doivent assimiler son humanité, «alors non, ce Jésus ne va plus». «Chers frères et sœurs, ne soyons pas surpris si Jésus-Christ nous met en crise. En effet, inquiétons-nous s'il ne nous met pas en crise, car peut-être avons-nous dilué son message ! Et demandons la grâce de nous laisser provoquer et convertir par ses “paroles de vie éternelle”», a conclu le Souverain Pontife.
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