Les 365 audiences générales de François : la joie de la rencontre avec Jésus
Sergio Centofanti
Ce mercredi 4 août, les audiences générales du Pape reprennent dans la salle Paul VI après la pause de juillet. En près de huit ans et demi de pontificat, François a tenu 365 audiences,en incluant également les audiences du samedi lors de l'Année sainte de la miséricorde, en 2016.
Les catéchèses de François
Dix-sept cycles thématiques ont été organisés jusqu'à présent. Le premier a repris les réflexions de Benoît XVI sur le Credo pour l'Année de la foi (25 catéchèses). Les autres thèmes furent : les Sacrements (9 enseignements), les Dons de l'Esprit Saint (7), l'Église (15), la Famille (36), la Miséricorde, à l'occasion du Jubilé (49), l'Espérance chrétienne (38), la Sainte Messe (15), le Baptême (6), la Confirmation (3), les Commandements (17), la Prière du Notre Père (16), les Actes des Apôtres (20), les Béatitudes (9), la Prière (38), le cycle consacré au thème de la pandémie, intitulé "Guérir le monde" (9) et le dernier cycle commencé en juin dernier sur la Lettre aux Galates (2 catéchèses à ce jour). Il y a aussi eu des audiences générales axées sur des sujets spécifiques, notamment dans le contexte de certaines fêtes liturigques ou pour tirer le bilan des voyages apostoliques.
Dieu a voulu former un peuple
Dans ses catéchèses sur le Credo, François a rappelé que la Résurrection de Jésus est le cœur de notre espérance : c'est cette foi qui ouvre la vie à l'avenir éternel de Dieu, au plein bonheur, à la certitude que le mal et la mort seront vaincus. En ce qui concerne les sacrements, il a rappelé avec force qu'ils ne sont pas des rites formels, mais des signes efficaces de la grâce qui, lorsqu'elle est reçue, change la vie, nous unissant dans l'amour avec Dieu et nos frères. L'Esprit Saint nous immerge dans cet amour avec ses dons, faisant de nous l'Église : non pas des «francs-tireurs» qui utilisent la méthode du «bricolage», mais des enfants de Dieu qui est Père et a voulu former un peuple uni et béni par son amour.
Dieu aime pardonner
Dans ses réflexions sur la famille, François est entré dans les réalités familiales de la vie quotidienne de manière vivante et concrète, en rappelant les vérités fondamentales sur le mariage, mais en restant toujours attentif aux situations de fragilité et aux familles blessées. Le contenu essentiel de l'Évangile, a-t-il martelé, c'est Jésus, la miséricorde faite chair. Il plaît à Dieu de pardonner à ses enfants, afin qu'ils puissent à leur tour pardonner à leurs frères et sœurs. C'est cette confiance en la Miséricorde Divine qui est la source de l'espérance chrétienne, qui nous fait sentir que Dieu ne nous abandonne jamais. Et dans l'Eucharistie, Jésus déverse sur nous toute sa miséricorde pour renouveler notre cœur et le mettre en communion avec les autres.
Le pouvoir de la prière
Parlant des commandements, le Pape a affirmé que la vie nouvelle du chrétien n'est pas un effort titanesque pour être conforme à une norme, mais qu'elle est l'ouverture du cœur à l'Esprit Saint qui nous donne une double joie: celle d'être aimé de Dieu et celle d'aimer le prochain. Tirer parti de cet amour est la tâche de la prière, sur laquelle François insiste beaucoup: le premier pas dans la prière est d'être humble et de se reconnaître pécheur, c'est de comprendre que chaque jour nous devons apprendre à prier, car sans la force de l'Esprit nous n'en sommes pas capables.
Le style des Béatitudes
Dans le cycle sur les Actes des Apôtres, François a montré tout ce que peuvent faire les missionnaires qui s'ouvrent sans crainte à l'action de l'Esprit, donnant raison à l'espérance chrétienne, comme des amis et des frères, et non comme des ennemis qui pointent du doigt et condamnent. Il s'agit d'hommes et de femmes qui suivent Jésus avec le style doux et humble des Béatitudes. Cette ouverture du cœur est indispensable pour guérir un monde blessé, a déclaré le Pape dans sa catéchèse sur la pandémie.
Liberté chrétienne
Le dernier cycle, qui venait de commencer avant la pause estivale, est consacré à la Lettre de saint Paul aux Galates. Pour les deux premières étapes de ce nouveau parcours, le Pape a abordé le thème de la nouveauté apportée par l'Évangile face à ceux qui, aujourd'hui encore, se croyant les véritables «gardiens de la vérité», sont tentés de s'enfermer dans des certitudes acquises dans les traditions passées.
Les Galates proposaient à nouveau l'observance de la loi mosaïque. Saint Paul, en revanche, indique le primat de la grâce sur la loi, «la voie libératrice et toujours nouvelle de Jésus crucifié et ressuscité ; c'est la voie de l'annonce, qui passe par l'humilité et la fraternité», c'est une «voie douce et obéissante» qui «va de l'avant dans la certitude que l'Esprit Saint agit à chaque époque de l'Église» et «change les cœurs, change la vie, nous fait voir des voies nouvelles».
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