Audience: l'égalité dans le Christ surmonte toutes les différences
Vatican News
«Nous, chrétiens, considérons souvent comme acquise cette réalité d'être enfants de Dieu», a expliqué François devant la foule de fidèles rassemblée salle Paul VI ce mercredi. «Il est bon au contraire, de toujours se rappeler avec reconnaissance le moment où nous le sommes devenus, celui de notre baptême, pour vivre avec une conscience plus élevée le grand don reçu.»
En effet, a expliqué le Saint-Père, «Une fois que ‘’la foi est survenue’’ en Jésus-Christ (v. 25), il se crée une condition radicalement nouvelle qui introduit dans la filiation divine». «Cette filiation dont parle Paul n'est plus la filiation générale qui comprend tous les hommes et toutes les femmes comme fils et filles de l'unique Créateur.» La foi permet d’être des enfants de Dieu «dans le Christ» rappelle François. «Par son incarnation, il est devenu notre frère, et par sa mort et sa résurrection, il nous a réconciliés avec le Père. Celui qui accueille le Christ dans la foi par le baptême est "revêtu" de Lui et de la dignité filiale (cf. v. 27).»
Dans ses lettres a rappelé François, Paul fait plusieurs fois référence au baptême. «Pour lui, être baptisé équivaut à participer de manière effective et réelle au mystère de Jésus», et dans la Lettre aux Romains, «il va même jusqu'à dire que, dans le baptême, nous sommes morts avec le Christ et ensevelis avec Lui pour vivre avec Lui (cf. 6,3-14).» Le baptême n’est pas seulement «un rite extérieur», a continué le Saint-Père, «ceux qui le reçoivent sont transformés en profondeur dans leur être plus intime, et ils possèdent une vie nouvelle, précisément celle qui leur permet de se tourner vers Dieu et de l'invoquer avec le nom "Abba, Père" (cf. Ga 4, 6).»
Une expression révolutionnaire
L’identité reçue par le baptême est supérieure à celles qui existent au niveau «ethnico-religieux», rappelle l’Apôtre, et aux différences liées au niveau social, «il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme» (Ga 3,28). Ces expressions, a poursuivi François, possèdent une «valeur révolutionnaire» , «Pour Paul, écrire aux Galates que dans le Christ "il n'y a ni juif ni grec" équivalait à une authentique subversion dans la sphère ethnico-religieuse.». Car, en vertu de son appartenance au peuple élu, le Juif était privilégié par rapport au païen, et Paul lui-même l’affirme, a déclaré François, «il n'est donc pas surprenant que ce nouvel enseignement de l'Apôtre puisse paraître hérétique».
La deuxième égalité, «il n’y a plus ni esclave ni homme libre», ouvre également «des perspectives bouleversantes», a expliqué le Souverain pontife, car «pour la société antique, la distinction entre esclaves et citoyens libres était vitale. Ces derniers jouissaient de tous les droits en vertu de la loi, tandis qu’aux esclaves n'étaient même pas reconnus la dignité humaine.»
Enfin, «Llégalité dans le Christ surmonte la différence sociale entre les deux sexes, établissant une égalité entre l'homme et la femme qui était révolutionnaire à l'époque et qui doit être réaffirmée encore aujourd'hui.» Selon Paul, a ajouté le Saint-Père, l’unité profonde existe entre tous les baptisés, «quelle que soit leur condition, parce que chacun d'eux, dans le Christ, est une créature nouvelle.»
En conclusion, la vocation des chrétiens est de «rendre concret et évident l’appel à l’unité de tout le genre humain», car «tout ce qui exacerbe les différences entre les personnes, provoquant souvent des discriminations, tout cela, devant Dieu, n'a plus aucune consistance, grâce au salut réalisé dans le Christ». Ce qui compte, a terminé François, «c'est la foi qui agit en suivant le chemin de l'unité indiqué par l'Esprit Saint. Notre responsabilité est de marcher résolument sur cette voie.»
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