Audience: la grâce de Dieu est fondamentale dans notre vie spirituelle
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
La justification: une notion théologique qui a suscité d’âpres débats et des divisions à travers les siècles, notamment au temps de la réforme protestante.
De quoi s’agit-il ?
Dans le Nouveau testament, ce thème essentiel de la foi chrétienne est surtout abordé par saint Paul, dans la lettre aux Romains et celle aux Galates, sur laquelle le Saint-Père s’est penché aujourd’hui (Ga 2, 19-20).
La justification, a-t-il résumé en reprenant les mots du Catéchisme de l’Église Catholique, est la conséquence de «la miséricorde de Dieu qui offre le pardon». Elle renvoie à la mort et à la résurrection du Christ, qui «a détruit le péché et nous a donné de manière définitive le pardon et le salut». «La justification que Dieu opère nous permet donc de retrouver l'innocence perdue par le péché», elle est une réconciliation de la créature avec son Créateur.
Pour aimer à notre tour
Saint Paul explique et témoigne que la justification se fait par la grâce. L’ancien persécuteur, dans une rencontre fulgurante avec le Seigneur sur le chemin de Damas, est bouleversé en profondeur. Et dans «la foi au Fils de Dieu», il découvre que «nous ne devenons pas justes par nos propres efforts, mais c’est le Christ, avec la force de sa grâce, qui nous rend justes». Ainsi, en saint Paul, la «justification par la foi souligne la priorité de la grâce, que Dieu offre à tous ceux qui croient en son Fils sans aucune distinction». «Nous avons été justifié par pure grâce», et «non par nos mérites», a insisté le Pape François.
Mais le juif converti n’écarte pas pour autant la Loi mosaïque, qui reste «sainte» (Rm 7,12). «Bien sûr, il est essentiel, dans notre vie spirituelle, de respecter les commandements», a précisé le Pape, mais cela aussi est l’œuvre de la grâce que nous recevons du Christ. Elle est «fondamentale», car elle est un «amour gratuit» qui «nous permet, à notre tour, d’aimer de manière concrète».
Notre engagement et sa miséricorde
Saint Jacques complète en écrivant que, «sans les œuvres, la foi est morte». «La réponse de la foi exige donc d’être actifs dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain», a poursuivi le Saint-Père. L’homme a la responsabilité de «collaborer avec Dieu dans son œuvre de salut». Si la justification «ne fleurit pas avec nos œuvres, elle restera là, sous terre, comme morte», a-t-il averti.
Et François d’ajouter devant les pèlerins rassemblés en salle Paul VI :
La «lumière de la foi nous permet de reconnaître combien est infinie la miséricorde de Dieu, la grâce qui agit pour notre bien», a déclaré François en conclusion de cette catéchèse. Mais la «force de la grâce a besoin de s’unir à nos œuvres de miséricorde que nous sommes appelés à vivre pour témoigner combien est grand l’amour de Dieu».
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