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Angelus: «Notre fidélité au Seigneur dépend de notre volonté de servir»

Commentant l'Évangile de Saint Marc, le Pape François est revenu sur le sens du "service". Un mot essentiel qui doit guider nos vies car le service est la voie tracée par Jésus.

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Avant de réciter la prière de l'Angélus, le Pape s'est arrêté sur l'Évangile dominical (Mc 9, 30-37) où les disciples de Jésus, sur le chemin de Jérusalem, se disputent pour savoir qui «était le plus grand parmi eux». Jésus leur répond: «Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous». Une phrase lapidaire par laquelle Jésus «inaugure un bouleversement» a relevé François: «il renverse les critères qui marquent ce qui compte vraiment. La valeur d'une personne ne dépend plus du rôle qu'elle joue, du succès qu'elle a, du travail qu'elle accomplit, de l'argent qu'elle a en banque ; non, la grandeur et le succès, aux yeux de Dieu, ont une autre unité de mesure : le service».

Ce mot «service», qui semble parfois «un peu fané, abimé par l’usure», a poursuivi le Pape, l'Évangile lui donne un sens concret: servir n'est pas une expression de courtoisie mais bien faire comme Jésus, qui, résumant sa vie en quelques mots, a dit qu'il était venu «non pour être servi, mais pour servir» (Mc 10,45). 

Ressentir la présence de Dieu dans le service

Si nous voulons suivre Jésus, «nous devons suivre le chemin qu'il a lui-même tracé, le chemin du service, a ainsi expliqué le Saint-Père. Notre fidélité au Seigneur dépend de notre volonté de servir. Il y a souvent un prix à payer, ça "a le goût de la croix". Plus nous servons, plus nous ressentons la présence de Dieu a t-il encore souligné, «surtout lorsque nous servons ceux qui n'ont rien à donner en retour, les pauvres, en embrassant leurs difficultés et leurs besoins avec une tendre compassion: nous découvrons alors que nous sommes à notre tour aimés et embrassés par Dieu».

Pour illustrer ce qu'est le service, Jésus fait un geste rappelé par saint Marc: il prend un enfant et le place au milieu des disciples, au centre, à l'endroit le plus important. «L'enfant de l'Évangile ne symbolise pas tant l'innocence que la petitesse, a encore expliqué François, parce que les petits, comme les enfants, dépendent des autres, des adultes, ils ont besoin de recevoir. Jésus embrasse cet enfant et dit que celui qui accueille un petit l'accueille (cf. v. 37). «Voici avant tout qui servir : ceux qui ont besoin de recevoir et n'ont rien à donner en retour», a souligné le Pape. 

Le service des plus petits 

C'est ainsi en accueillant les marginalisés et ceux qui sont délaissés que nous accueillons Jésus, a résumé le Pape, «et dans un petit, dans un pauvre que nous servons, nous aussi nous recevons la tendre étreinte de Dieu». François a ainsi invité à se demander si «moi, à la suite de Jésus, je m'intéresse à ceux qui sont les plus délaissés? Ou, comme les disciples, cette fois-là, est-ce que je recherche la satisfaction personnelle?», invitant par ailleurs à «consacrer du temps à un petit». La Vierge Marie, a t-il conclu, peut nous aider à comprendre «que servir ne nous diminue pas, mais nous fait grandir. Et qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir». 

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19 septembre 2021, 12:15

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.