Le Pape encourage des évêques dans leur engagement pour l’unité
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
À ces quelques évêques proches des Focolari, le Pape a d’abord rappelé le charisme reçu par sa fondatrice Chiara Lubich à Trente au début des années 1940, alors que l’Europe est déchirée par la guerre: «le service de l’unité», «unité dans l'Église, unité entre tous les croyants, unité dans le monde entier, "en cercles concentriques"». Et cela, en étant sûrs que l’amour tout-puissant de Dieu «crée l'unité sans annuler la diversité, au contraire, en la valorisant et en l'harmonisant».
Avoir «l’audace d’être un»
Le Saint-Père a relevé la «parenté» entre ce charisme et le ministère des évêques. Ces derniers sont donnés au Peuple de Dieu «afin qu'il soit édifié dans l'unité de la foi, de l'espérance et de la charité. Dans le cœur de l'évêque, l'Esprit Saint imprime la volonté du Seigneur Jésus : que tous les chrétiens soient un (…)», a poursuivi François en se référant à l’évangile selon saint Jean.
Cette unité à laquelle œuvre le Pape et les évêques n’est pas «extérieure», elle n’est pas «uniformité» mais «mystère de communion» dans le Christ et l’Esprit Saint, qui témoigne dans le monde. Le Saint-Père a rappelé à cet égard l’une des définitions de l’Église que donne la constitution dogmatique Lumen gentium: «le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain» (LG 1,1).
Réconcilier et «harmoniser toutes et tous en Christ», tel est «le rêve de Dieu», a résumé François. Il s’agit aussi d’un rêve de «fraternité», spécialement dans un contexte marqué par les inégalités. «L'Esprit nous appelle à "avoir l'audace – la parrhésie - d'être un"», a déclaré le Souverain Pontife.
Un chemin de sainteté
Ce sont bien souvent les saints qui ont le «courage de l’unité», a-t-il poursuivi, citant saint Cyprien et sa définition de l’Église comme «un peuple rassemblé dans l'unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit» (De Orat. Dom. 23 : PL 4, 553). Mais le Saint-Père a aussi mentionné les «témoins de notre temps, pasteurs et laïcs, qui ont eu "l'audace de l'unité", payant de leur personne un prix parfois très élevé».
L’unité que donne le Christ, a-t-il précisé, est en effet exigeante. Il ne s’agit pas «être d'accord à tout prix». «Elle obéit à un critère fondamental, qui est le respect de la personne, le respect du visage de l'autre, surtout du pauvre, du petit, de l'exclu».
Le Successeur de Pierre a conclu son discours en encourageant les évêques à poursuivre leur engagement sur «ce chemin d'amitié - je vous recommande qu'il soit toujours ouvert, jamais exclusif - afin de grandir au service de la communion»… tout en gardant «le sourire, qui fait partie de votre charisme».
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