Le Pape fait part de sa douleur suite au massacre dans la prison de Guayaquil
C’est le pire massacre de l’histoire carcérale de l’Amérique latine. Selon un dernier bilan rapporté par l’AFP, 118 personnes sont mortes – dont six décapités – et 86 ont été blessées depuis mardi dans la prison de Guayaquil, et des agents de la police équatorienne ont été attaqués par balles hier par des détenus.
«Je suis profondément attristé par ce qui s'est passé ces derniers jours dans la prison de Guayaquil, en Équateur», a déclaré le Pape François au terme de la prière de l’angélus de ce dimanche. «Une terrible explosion de violence entre détenus appartenant à des gangs rivaux a fait plus de cent morts et de nombreux blessés. Je prie pour eux et pour leurs familles», a-t-il assuré depuis la fenêtre du Palais apostolique. «Que Dieu nous aide à guérir les blessures de la criminalité qui asservit les plus pauvres. Et qu’Il aide ceux qui travaillent chaque jour pour rendre la vie en prison plus humaine», a-t-il demandé.
Mesures prises par le gouvernement
La prison de Guayaquil abrite 8 500 détenus pour une capacité d'accueil de 5 300, soit une surpopulation de 60%. Les groupes criminels liés au trafic de drogue sont fortement représentés.
Le nombre total de prisonniers a augmenté de 30% au cours des six dernières années, pour un budget réduit de 150 millions à 99 millions de dollars au cours de la même période.
Pour réduire cette surpopulation carcérale, le gouvernement équatorien vient d'annoncer son intention de construire davantage d'infrastructures pénitentiaires, d'accorder des grâces à quelque 2 000 détenus âgés de plus de 65 ans et souffrant de maladies ou de handicaps, et de rapatrier les étrangers condamnés pour qu'ils terminent leurs peines dans leurs pays d'origine.
Environ 10% de la population carcérale du pays est étrangère, en majorité des Colombiens ou des Vénézuéliens.
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