Le Pape encourage une médecine qui allie connaissance et compassion
«Je suis heureux de vous rencontrer en personne le jour même où nous fêtons saint Luc, que l'apôtre Paul appelle "le cher docteur" (Col 4, 14)». Devant les membres de la fondation romaine, le Pape François a loué le travail dans le domaine dans la santé, «surtout lorsque l’accent est mis non seulement sur l'assistance», mais aussi «sur la recherche pour fournir aux patients les thérapies les plus adaptées, et surtout si cela se fait avec amour pour la personne».
"Le malade passe avant la maladie"
Faire passer la personne malade avant la maladie est essentiel dans tous les domaines de la médecine, a bien rappelé le Souverain pontife estimant cet aspect «fondamental» pour un traitement «vraiment complet, vraiment humain».
«La centralité de la personne, qui sous-tend votre engagement dans les soins, mais aussi dans l'enseignement et la recherche, vous aide à renforcer une vision unifiée et synergique», a affirmé l’évêque de Rome. «Une vision qui ne met pas en avant les idées, les techniques et les projets, mais l'homme concret, le patient, dont il faut s'occuper en rencontrant son histoire, en apprenant à connaître son expérience, en établissant des relations amicales qui guérissent le cœur. L'amour pour l'homme, surtout dans sa condition de fragilité, dans laquelle transparaît l'image de Jésus crucifié, est spécifique de la réalité chrétienne et ne doit jamais être perdu».
La thérapie de la dignité humaine
La Fondation et le Campus Bio-Medico, et la santé catholique en général, sont appelés à témoigner avec des faits qu'il n'y a pas de vies indignes ou à écarter parce qu'elles ne répondent pas au critère du profit ou aux exigences du profit, a souligné François, insistant sur le fait que chaque établissement de santé, en particulier ceux d'inspiration chrétienne, devrait être un lieu où l'on pratique le soin de la personne et où l'on peut dire: «Ici, vous ne voyez pas seulement des médecins et des patients, mais des personnes qui s'accueillent et s'entraident: ici, vous pouvez faire l'expérience de la thérapie de la dignité humaine».
La médecine, art de la tête et du cœur
L'accent doit donc être mis sur la prise en charge de l'individu, sans oublier l'importance de la science et de la recherche, a soutenu le Saint-Père. «Car les soins sans la science sont vains, tout comme la science sans les soins est stérile. Les deux vont ensemble, et ce n'est qu'ensemble qu'ils font de la médecine un art, un art qui implique la tête et le cœur, qui allie connaissance et compassion, professionnalisme et pitié, compétence et empathie».
Le Pape a ensuite déploré ceux qui suivent souvent les voies du profit, en oubliant que les besoins des malades passent avant les opportunités de profit. «Les besoins des malades évoluent constamment et nous devons donc être prêts à faire face à de nouvelles maladies et de nouveaux problèmes. Je pense, entre autres, à ceux de nombreuses personnes âgées et à ceux liés aux maladies rares. En plus de promouvoir la recherche, vous aidez ceux qui n'ont pas les moyens financiers de payer leurs études universitaires et qui doivent faire face à des coûts importants que le budget ordinaire ne peut supporter. Je pense notamment aux efforts que vous avez déjà consentis pour le centre Covid, les urgences et le récent projet d'hospice», leur a-t-il enfin assuré.
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