François appelle à «éradiquer la culture de mort» dont les abus sont porteurs
Cyprien Viet – Cité du Vatican
Comme il l’avait souligné dans sa Lettre au Peuple de Dieu, publiée le 20 août 2018, le Pape souligne une nouvelle fois, dans ce message signé du 21 octobre mais transmis ce 4 novembre, l’importance «d’éradiquer la culture de mort dont est porteuse toute forme d’abus, sexuel, de conscience, de pouvoir».
Dans ce contexte, les catholiques sont donc invités à vivre un chemin de «conversion personnelle et communautaire», et à sincèrement ressentir douleur et honte pour avoir parfois manqué au devoir de protection des «mineurs qui nous étaient confiés dans nos activités éducatives et sociales».
Afin d’éviter toutes les logiques d’emprise et de séduction qui pervertissent parfois les relations entre les adultes et les enfants, les éducateurs doivent «favoriser l’expression des talents » de ceux qu’ils accompagnent mais aussi «en respecter les temps, la liberté, et la dignité». Le Pape souligne la responsabilité des jeunes eux-mêmes entre eux, et de leur engagement contre les abus dont ils sont témoins parmi leurs camarades. François reprend l’expression de saint Paul VI sur «les jeunes apôtres des jeunes», et il invite donc à une «proximité fraternelle et solidaire» avec eux, afin que des relations équilibrées puissent se construire.
Les adultes ont un devoir de cohérence
Les adultes doivent «continuer à être crédibles, c’est-à-dire responsables dans le soin et cohérents dans le témoignage, poursuit le Saint-Père. Qu’ils puissent être promoteurs et gardiens d’une alliance éducative renouvelée entre les générations et entre les différents contextes de croissance des mineurs, capables de stimuler entre eux une connexion génératrice et protectrice, surtout dans cette période complexe de pandémie».
Le Pape exhorte les associations à «persévérer dans cette action de formation à la coresponsabilité, au dialogue et à la transparence. Que la protection des mineurs soit toujours plus concrètement une priorité ordinaire dans l’action éducative de l’Église; qu’elle promeuve un service ouvert, fiable et faisant autorité, en opposition ferme à toutes les formes de domination, de défiguration de l’intimité et de silence complice», demande-t-il.
Avant d’assurer les participants de sa prière et de sa bénédiction, François conclut son message en espérant que ce congrès constituera une «base solide pour poursuivre ensemble le service aux enfants et aux jeunes, aux familles et à l’entière communauté ecclésiale et civile».
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