Audience générale: saint Joseph, un homme qui songe
La figure de saint Joseph comme un homme qui songe. C’est le thème de la catéchèse du Pape François livrée en salle Paul VI devant la foule de pèlerins. «Le songe symbolise la vie spirituelle de chacun de nous, cet espace intérieur que chacun est appelé à cultiver et à garder, où Dieu se manifeste et souvent nous parle», a d’abord clarifié François, avant de préciser que d’autres voix se trouvaient également en chacun d’entre nous, comme celles des peurs, des expériences passées, des espoirs et du malin. Comme Joseph, il faut donc apprendre à reconnaitre la voix de Dieu parmi les autres voix.
Le Pape François a déroulé sa catéchèse en revenant séparément sur les quatre songes qui ont averti Joseph.
Dans le premier rêve, l'ange aide Joseph à résoudre le drame qui l'assaille lorsqu'il apprend la grossesse de Marie, a d’abord détaillé François: «Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» La réponse de Joseph fut immédiate, quand il se réveilla, il fit ce que l’ange lui avait prescrit.
Prier pour faire naître le courage
Le deuxième songe révélateur de Joseph survient lorsque la vie de l'enfant Jésus est en danger, a continué François, avec un message clair, «Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.» (Mt 2, 13). De nouveau, Joseph obéit sans hésiter. Dans la vie, a expliqué François, chacun est confronté à des dangers qui menacent son existence ou celle de ses proches, «Dans ces situations, prier signifie écouter la voix qui peut faire naître en nous le même courage que Joseph, pour affronter les difficultés sans succomber.»
En Égypte, Joseph attendit un signe de Dieu pour pouvoir rentrer chez lui, et c'est le contenu du troisième songe, «Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël.» (v. 21). Des projets précisés par la quatrième révélation, «Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth» (v. 22-23). Ainsi, a poursuivi le Souverain Pontife, la peur fait partie de nos vies et nécessite la prière, car cette peur ne doit pas être le critère de nos décisions, «le pouvoir de la prière apporte la lumière dans des situations d'obscurité.»
Ne jamais condamner un enfant
L’évêque de Rome a dit penser à «tant de personnes qui sont écrasées par le poids de la vie et ne peuvent plus espérer ni prier», espérant que saint Joseph les aidera à s’ouvrir au dialogue avec Dieu. Cependant, a rappelé François, la prière «n'est jamais un geste abstrait ou intimiste ; elle est toujours indissolublement liée à la charité.»
Enfin, François a tenu à parler aux parents qui traversent des épreuves avec leurs enfants. «Des enfants atteints de nombreuses maladies, des enfants qui sont malades, même avec des maladies permanentes. Combien de douleur il y a.», avant de continuer, «Les parents qui constatent des orientations sexuelles différentes chez leurs enfants ; comment faire face à cela et accompagner leurs enfants et ne pas se réfugier dans une attitude condamnatoire», a-t-il dit. Il ne faut jamais condamner un enfant, a conclu François, se souvenant avec tendresse des mères venant rendre visite à leurs progénitures dans une prison de Buenos Aires.
Journée de prière pour la paix en Ukraine
Ce mercredi 26 janvier se tient par ailleurs la journée de prière pour la paix en Ukraine convoquée par le Pape François dimanche dernier. À la fin de l'audience générale, François est revenu sur le sort des Ukrainiens: «Demandons avec insistance au Seigneur que cette terre puisse voir fleurir la fraternité et surmonter les blessures, les peurs et les divisions.» Évoquant les souffrances du peuple ukrainien liées à la Seconde Guerre mondiale, le Saint-Père a rappelé que plus de cinq millions de personnes ont été anéanties pendant la guerre: «C'est un peuple qui souffre qui mérite la paix».
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