Angélus : la foi passe par la disponibilité et l’humilité
Comme chaque semaine, François est revenu sur l’Évangile de ce dimanche, qui relate la première prédication de Jésus à Nazareth, le village où il a grandi. Mais au lieu de rencontrer l’approbation des siens, il ne trouve qu’incompréhension, hostilité et rejet. Et pour cause : les concitoyens de Jésus s’attendaient à le voir accomplir des miracles et des prodiges, mais le Christ n’en fait rien. «Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays», affirme-t-il devant eux.
En fait, le Christ s’attendait à cet échec, «il savait le risque qu’il prenait». Mais alors «pourquoi va-t-il quand même dans sa ville ? Pourquoi faire du bien à des gens qui ne sont pas prêts à vous accepter ?», peut-on se demander. Pour le Pape, ces interrogations «aident à mieux comprendre Dieu» : «face à nos fermetures, il ne recule pas, il ne freine pas son amour», tout comme des parents continuent à aimer leurs enfants et à leur faire du bien, malgré leur ingratitude. Dieu est ainsi, «mais à un niveau bien plus élevé», nous invitant à croire au bien et à ne rien négliger pour le faire.
Accueillir le Christ, sans soupçon, ni lamentation
L’hostilité des habitants de Nazareth renvoie le chrétien d’aujourd’hui à son esprit d’accueil, remarque ensuite le Pape, qui pointe là l’autre enseignement de cet épisode amer des Évangiles. Pour le comprendre, il faut se référer aux deux modèles d’accueil que le Christ lui-même propose : la veuve de Sarepta et Naaman le Syrien. La première accueille le prophète Élie, le second, le prophète Élisée, et cela, dans des circonstances difficiles ; mais tous deux, loin de toute rigidité, se montrent dociles aux voies du Seigneur. Ainsi, «la foi passe par la disponibilité et l’humilité», en déduit le Pape.
A la suite des prophètes, le Christ «ne se présente pas comme on l’attendrait». Ceux qui s’attachent à des signes extérieurs et puissants, à des «sensations nouvelles» ne le trouvent pas, au contraire de ceux «qui acceptent ses chemins et ses défis, sans se lamenter, sans soupçon, sans critique, ni grimace». Le Christ demande à chacun de l’accueillir dans sa réalité quotidienne, dans l’Église d’aujourd’hui, dans ceux qui sont proches et ceux qui sont dans le besoin.
Pour le Pape, chaque fidèle devrait s’interroger : «sommes-nous accueillants, ou ressemblons-nous aux compatriotes (de Jésus), qui pensaient tout savoir de lui ? Peut-être qu’après tant d’années comme croyants, nous pensons bien connaitre le Seigneur, avec nos idées et nos jugements. Le risque est que nous nous habituions à Jésus, que nous nous fermions à ses innovations, figés sur nos positions», à rebours de ce que le Seigneur attend de nous : un «esprit ouvert et un cœur simple».
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