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Le Pape François lors de l'audience générale du 5 janvier 2022 Le Pape François lors de l'audience générale du 5 janvier 2022 

Ne plus pouvoir se déplacer comme à Buenos Aires, un «manque» pour François

Le Souverain Pontife a répondu par une courte lettre au journaliste Javier Martínez Brocal qui, le 11 janvier, l'avait photographié à la sortie d’un magasin de disques du centre historique de Rome.

Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

«Ce qui me manque le plus dans ce diocèse, c'est de ne pas pouvoir 'errer dans les rues', comme je le faisais à Buenos Aires, en marchant d'une paroisse à l'autre». Une confidence exprimée dès le début de son pontificat et que le Pape François réitère dans une lettre de réponse au journaliste espagnol Javier Martínez Brocal, directeur de Rome Reports. Le 11 janvier, ce dernier était de passage dans le quartier romain du Panthéon et c’est là qu’il a immortalisé le Pape sortant de Stereosound, un disquaire dont François connaît les propriétaires depuis l'époque où il était archevêque de Buenos Aires.


Coïncidence inattendue

La photo en noir et blanc du Pape sur le seuil de la "discothèque du Panthéon" - comme les Romains appellent le magasin -, avec un disque de musique classique sous le bras, cadeau de la propriétaire du magasin, Letizia Giostra, et de sa fille Tiziana, est devenue virale sur les réseaux sociaux en quelques minutes.

Le Saint-Père a pu lui aussi voir le cliché, et remercie Javier Martínez Brocal pour cette «noble» publication. En même temps, écrit-il, «on ne peut pas nier que, après avoir pris toutes les précautions, le fait qu’il y ait un journaliste qui attende une personne à la station de taxis ait été une "mauvaise chance"». Un trait d’esprit, comme le précise immédiatement le Pape dans la missive: «Nous ne devons pas perdre notre sens de l'humour». Il encourage également les personnes concernées à «réaliser leur vocation» de journaliste «même si cela signifie mettre le Pape en difficulté».

Un Pape «de la rue»

Depuis le début de son pontificat, François a plusieurs fois exprimé sa nostalgie de pouvoir se déplacer librement dans la ville. «Sortir dans la rue me manque, cela oui, j'en ai envie, la tranquillité de marcher dans la rue, ou d'aller dans une pizzeria pour manger une bonne pizza... J'ai toujours été 'de la rue'», confiait-il au journal argentin La voz del pueblo en 2015. En 2017, interviewé par Scarp de tenis, un magazine pour les sans-abri de Milan soutenu par la Caritas, il répétait: «Il n'y a qu'une seule chose qui me manque tellement: la possibilité de sortir et d'aller dans la rue. J'aime visiter les paroisses et rencontrer les gens». Un souhait dont il faisait à nouveau part lors d'une récente interview avec la station de radio espagnole Cope.

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15 janvier 2022, 09:25