Angélus: comme Jésus, ne pas rechercher en l'autre le mal mais le bien
Adelaide Patrignani – Cité du Vatican
Avec l’image bien connue de la paille et la poutre, Jésus dénonce toute hypocrisie qui se manifeste par le regard. «Ce que dit Jésus est vrai : nous trouvons toujours des raisons de blâmer les autres et de nous justifier», a expliqué François au début de cet angélus. À propos de l’Église, de la société, du monde… sans aucune remise en question de soi-même. En faisant ainsi, «notre regard est aveugle», a prévenu l’évêque de Rome, car «tout changement fécond, positif, doit commencer par nous-mêmes».
Le Seigneur invite donc à un regard d’introspection. Si «nous reconnaissons nos erreurs et nos misères, la porte de la miséricorde s'ouvre à nous». Après cette première étape, «Jésus nous invite à regarder les autres comme lui, qui ne voit pas d'abord le mal, mais le bien». Dieu nous regarde non pas en voyant «en nous des erreurs irrémédiables, mais des enfants qui font des erreurs», a insisté le Pape. «Dieu distingue toujours la personne de ses erreurs», et nous demande de faire de même.
Des mots qui bénissent et ceux qui empoisonnent
La fin de l’évangile de ce dimanche fait également référence à la parole: «ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur», déclare Jésus. «Les mots que nous utilisons disent qui nous sommes. Parfois, cependant, nous faisons peu attention à nos mots et les utilisons de manière superficielle», a commenté le Saint-Père. «Mais les mots ont un poids : ils nous permettent d'exprimer des pensées et des sentiments, de donner une voix aux craintes que nous avons et aux projets que nous voulons réaliser, de bénir Dieu et les autres». Ils peuvent aussi devenir les vecteurs du mal: «les ragots blessent et la médisance peut être plus tranchante qu'un couteau !», a averti le Souverain Pontife, dénonçant également les fake news.
Le Pape a alors invité à s’interroger sur le type de mots que nous utilisons – «des mots qui expriment l'attention, le respect, la compréhension, la proximité, la compassion, ou des mots qui visent avant tout à nous faire bien voir devant les autres ?» - et sur notre manière de parler – «avec douceur ou polluons-nous le monde en répandant du poison (…) ?
Il s’est enfin tourné vers Marie, «Vierge du silence» afin qu’elle «nous aide à purifier notre regard et notre parole».
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