François rencontre les membres du mouvement français "Voir Ensemble"

Claire Riobé - Cité du Vatican

Lors de l'audience avec les membres du mouvement, le Saint-Père s'est penché sur la rencontre de Jésus avec l’aveugle de la piscine de Siloé, au Chapitre 9 de l’Evangile de Saint Jean. Lorsque le Christ se rend à la piscine de Siloé, il voit un homme aveugle de naissance. Ce dernier ne demande rien, mais Jésus perçoit en lui un frère qui à besoin d’être libéré et sauvé. Le regard du Christ, explique François, était un regard «qui appelle la rencontre, à l’action, à la tendresse et à la fraternité ». Alors que les disciples ont à cette époque un regard d’exclusion sur les personnes nées aveugles, les considérant comme punies par Dieu, le Christ vient leur rappeler l’importance de cultiver la tendresse et la rencontre avec tous.

« A partir de sa fragilité, de sa limite, la personne porteuse de handicap peut être au cœur de la rencontre »

A l’image de Jésus avec l’aveugle de Siloé, chacun d’entre nous est ainsi appelé à témoigner du Christ par la qualité de notre accueil et de notre solidarité envers nos frères et sœurs porteurs d’un handicap, indique le Pape François.

Apprendre à voir avec le cœur

Le Saint-Père est ensuite revenu sur l’attitude de Jésus qui «ne peut pas rester indifférent face à la souffrance» de l’aveugle de Siloé. Par son mouvement du coeur, le Christ nous appelle «à agir vite, à soulager, panser et à soigner les blessures de nos frères» au sein et en dehors de l'Eglise, affirme François. Cette Eglise se doit d’être un hôpital de campagne : «Combien de blessés, combien de nos frères et sœurs ont tant besoin d’une main tendue qui soigne leurs blessures» ?, a questionné François.

Cet épisode de la vie du Christ nous invite enfin à renouveler notre regard sur les personnes et les choses de notre quotidien. «ILe Christ nous propose une vision toujours nouvelle de nos relations avec les autres, en particulier en famille, de notre fragilité humaine, de la maladie et de la mort. Il nous invite à voir tout cela avec le regard de Dieu !», exhorte le Saint-Père. Car la foi est un «attachement et une marche à la suite de Jésus-Christ», qui renouvelle notre façon de voir le monde et nos frères et soeurs.

 «Laissez Jésus aller à votre rencontre, guérir vos blessures et vous apprendre à voir avec le cœur: Lui seul connaît véritablement le cœur de l’homme, Lui seul peut le libérer de la fermeture et de la rigidité et l’ouvrir à la vie et à l’espérance», a conclu François, avant de prier avec les participants.