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Le 31 janvier 2018 place Saint-Pierre. Le 31 janvier 2018 place Saint-Pierre.

Covid-19: la culture de la fraternité est l’antidote au virus des inégalités

Le Pape François met en garde contre l'indifférence et l'individualisme, des "pathologies qui menacent l'humanité et le monde", dans un message vidéo envoyé aux participants d'un webinaire organisé pour la XXXe Journée mondiale du Malade, le 11 février 2022.

Marie Duhamel - Cité du Vatican

Dans un message vidéo adressé aux participants du séminaire en ligne organisé par le Dicastère pour le Service du développement humain intégral à l'occasion de la XXXe Journée mondiale du malade, le Pape François met en garde contre une société régie par l’individualisme et l’indifférence à autrui, «d’autres pathologies qui menacent l’humanité et le monde» qui se retrouvent aujourd’hui «malheureusement» amplifiées, en pleine pandémie, par le libéralisme économique et le consumérisme.

Le Pape déplore que les inégalités qui en résultent se retrouvent dans le domaine de la santé «où certains bénéficient d'une soi-disant "excellence" et beaucoup d'autres ont du mal à accéder aux soins de base». Il propose pour guérir ce "virus" social, l'antidote qu’est la culture de la fraternité, fondée sur la conscience que nous sommes tous égaux en tant que personnes humaines, tous égaux, enfants d'un seul Père (cf. Fratelli tutti, 272). «Sur cette base, il sera possible d'avoir des remèdes efficaces pour tous», mais si en revanche vient à manquer cette conviction d’une égalité entre les hommes «cela ne se passera pas bien», met en garde François.

Évoquant la parabole du Bon Samaritain, le Pape interpelle les individus afin qu’ils ne se comportent ni comme les bandits qui volent, blessent et abandonnent un homme en bord de route, ni comme les deux fonctionnaires qui passent leur chemin. François souligne combien l’Église, à la suite de Jésus, met ses ressources humaines et financières au service de ceux qui souffrent. Il exige que cette vocation et cette mission de soins humains intégraux –car il n’est pas question de séparer la guérison physique de la guérison spirituelle- «renouvèlent aujourd'hui les charismes dans le domaine des soins de santé, afin que la proximité avec les personnes souffrantes ne fasse pas défaut».

Fragile et dépendant, le malade en quête de sens

Dans son message, le Pape assure de ses prières les personnes qui sont proches des malades au quotidien: les professionnels de la santé, les aumôniers des hôpitaux, les religieux des instituts dédiés, les bénévoles et, bien sûr, les familles et amis qui «avec affection partagent leurs joies et leurs espoirs, leurs peines et leurs angoisses». Le Pape n’oublie pas évidemment les malades eux-mêmes. Il prie en particulier pour «ceux qui sont les plus seuls et n'ont pas accès aux services de santé», les confiant à la protection maternelle de Marie.

Le Pape évoque enfin saint Jean-Paul II qui, à partir de son expérience personnelle, indique la direction à suivre lorsque la maladie impose à celui qui la subit «une question de sens, qui, dans la foi, s'adresse à Dieu: une question qui cherche un nouveau sens et une nouvelle direction pour l'existence, et qui parfois ne trouve pas immédiatement de réponse».

Dans sa Lettre apostolique Salvifici Doloris datée du 11 février 1984, le Pape polonais écrivait: «Si un homme en vient à participer aux souffrances du Christ, c'est parce que le Christ a ouvert sa souffrance à l'homme, parce que Lui-même, dans sa souffrance rédemptrice, a participé en un sens à toutes les souffrances humaines. En découvrant grâce à la foi la souffrance rédemptrice du Christ, l'homme découvre en même temps en elle ses propres souffrances, il les retrouve, grâce à la foi, enrichies d'un contenu nouveau et d'une signification nouvelle».

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10 février 2022, 15:05