Le Pape encourage le travail de la Ligue italienne contre les tumeurs
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Le Pape François a reçu au Vatican, ce vendredi 4 mars au matin, les membres de la Ligue italienne de lutte contre les tumeurs qui a célébré le 25 février son centenaire. Un vaste réseau composé de plus de 400 centres de santé sur le territoire italien, et de pas moins de 106 associations provinciales. En les recevant, le Pape a salué une «histoire enracinée dans un passé riche en développements importants, transmise à un présent d'engagement constant et ouverte à un avenir d'attentes et de perspectives».
«Votre Ligue est un précurseur historique des soins palliatifs d'aujourd'hui, qui sont si importants et précieux», a souligné François, qui a précisé que par son travail de prévention, de formation et de recherche, la Ligue contribue «à la construction du "bon tissu" qui compose l'Italie».
«Face à la réalité de tant de personnes, de tous âges, qui se trouvent confrontées à la maladie vous avez choisi, et choisissez encore et encore, de vous "battre" avec elles et avec ceux qui les soignent. Vous choisissez d'être leur voisin» a souligné le Saint-Père, expliquant que «dans une société menacée par la culture de l'indifférence, il est plus nécessaire que jamais d'être un voisin». Le Pape a aussi loué la proximité des membres de ce réseau auprès des personnes qui souffrent, mais également de leurs familles, spécialement ces deux dernières années dans le contexte de la pandémie.
Condamnation de l'euthanasie
«Il ne suffit pas de "faire", nous devons nous éduquer, nous former, réagir à la culture du rejet qui tend à marginaliser la vulnérabilité, la fragilité et la souffrance, a encore rappelé le Souverain pontife, qui a de nouveau élevé la voix contre toute dérive vers l'euthanasie. «Je vous rappelle que le droit aux soins et aux traitements pour tous doit toujours être privilégié, afin que les plus faibles, notamment les personnes âgées et les malades, ne soient jamais écartés. La vie est un droit, pas la mort, qui doit être accueillie et non administrée. Et ce principe éthique concerne tout le monde, pas seulement les chrétiens ou les croyants», a ainsi rappelé l'évêque de Rome.
François a enfin évoqué les mots de son prédécesseur Jean-Paul II, dans sa lettre apostolique Salvifici Doloris : «Si l'homme devient participant des souffrances du Christ, c'est parce que le Christ a ouvert sa souffrance à l'homme, parce que lui-même, dans sa souffrance rédemptrice, est devenu, en un certain sens, participant de toute souffrance humaine». Le Pape a encouragé les membres de la Ligue à «aller de l'avant dans leur service aux personnes, fidèles au slogan de l'association qui dit : Prévenir, c'est vivre».
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