François: «que cesse cette cruauté sauvage qu'est la guerre»
Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican
Lors de l'audience générale, après la catéchèse, le Pape a adressé sur fond d’applaudissements «un salut particulièrement affectueux» aux enfants ukrainiens présents en Salle Paul VI. «Et avec ce salut aux enfants, nous nous remettons aussi à penser à cette monstruosité qu'est la guerre et nous renouvelons nos prières pour que cesse cette cruauté sauvage qu'est la guerre», a ajouté l'évêque de Rome.
Ce n'est pas la première que le Souverain Pontife rencontre de jeunes ukrainiens depuis le début de la guerre. Le 19 mars dernier, il avait rendu visite à des enfants hospitalisés à l'hôpital Bambino Gesù de Rome.
Une aide importante lors de la catastrophe de Tchernobyl
Au terme de l'audience, François a pris le temps de saluer les enfants ukrainiens et leurs accompagnateurs. Ces jeunes réfugiés sont accueillis sur le sol italien par la Fondation Aiutiamoli a vivere, par l'Association Puer et par l'Ambassade d'Ukraine près le Saint-Siège.
L'association Puer a pour mission de mettre en œuvre des mesures de soutien aux réalités sociales précaires, en accordant une attention particulière à la protection des mineurs en état de détresse. Son histoire recoupe notamment un événement dramatique: l'explosion d'un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986. Depuis cet accident, des milliers d'enfants, principalement de Biélorussie, l'un des pays les plus durement touchés par les radiations, ont été aidés par l’association à être transférés dans des zones non contaminées.
La fondation Aiutiamoli a vivere a également apporté son aide aux enfants touchés par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Ces derniers jours, une délégation de cette fondation s'est rendue dans les pays situés à la frontière avec l'Ukraine pour apporter une aide humanitaire, notamment de la nourriture, des vêtements, des couvertures, des chaussures et des médicaments.
Une génération traumatisée
Au moins 144 enfants sont morts en Ukraine à la suite du conflit qui a éclaté le 24 février, rapportaient ces derniers jours des sources ukrainiennes, précisant que près de la moitié des victimes vivaient à Kiev. Selon l'Unicef, au moins 4,3 millions d'enfants ont été déplacés: plus de 1,8 million ont rejoint les pays voisins en tant que réfugiés et 2,5 millions sont déplacés à l'intérieur du pays. «La guerre a provoqué l'un des déplacements d'enfants à grande échelle les plus rapides depuis la Seconde Guerre mondiale», a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF. «C'est un triste résultat qui pourrait avoir des conséquences durables pour les générations à venir», a-t-elle ajouté.
Péril sanitaire
La guerre a également eu des conséquences dévastatrices sur les infrastructures civiles. Selon le ministère ukrainien de l'éducation et des sciences, plus de 500 établissements scolaires ont été endommagés. On estime également qu'au moins 1,4 million de personnes en Ukraine n'ont pas accès à l'eau potable. L'Unicef souligne qu’on observe dans le pays une réduction de la couverture vaccinale pour les vaccinations de routine et surtout pour les vaccinations infantiles, notamment la rougeole et la polio. Une tendance qui pourrait rapidement entraîner des épidémies de maladies évitables, en particulier dans les lieux surpeuplés où les personnes se réfugient pendant les raids et les frappes aériennes.
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