Le Pape François invite à travailler dans un esprit de détachement
Vatican News
Lors de cette audience, le Pape François a plusieurs fois cité saint Paul VI conseillant le vénérable Marcello Candia (1916-1983), industriel lombard qui décida dans les années 1960 de distribuer sa fortune aux populations pauvres du Brésil, notamment dans le Nord-Est, par la construction de structures de santé.
Personne n’est nécessaire
«Si vous construisez un hôpital au Brésil, faites-le brésilien...», lui disait le Souverain Pontife italien, ce qui signifie être soucieux d’«inculturation», a souligné François.
«Attention, ajoutait Paul VI, à éviter toute forme de paternalisme, n'imposez pas vos idées aux autres, même avec de bonnes intentions». «C'est important, c'est une règle générale de la charité: travaillez avec les personnes que vous servez», a commenté le Pape devant les membres de la fondation.
«Faites en sorte que votre but ultime soit de ne plus être nécessaire», recommandait aussi Paul VI. Un conseil «sage» aux yeux de son successeur, «mais bien souvent ici, même nous dans l'Église, nous trouvons des personnes de valeur, des prêtres, des évêques, mais ils croient que l'histoire du salut passe par eux, qu'ils sont nécessaires… Personne, personne n'est absolument nécessaire», a rappelé François. «Il est nécessaire pour faire ce qu'il doit faire, et ensuite, cette histoire, Dieu dira si je continue, si un autre vient...», a-t-il ajouté.
Au service de la croissance humaine
Le Pape a complété avec une autre «règle très sage: ne liez pas les personnes et les œuvres à vous, ne vous rendez pas indispensable, mais au contraire, formez vos collaborateurs et assurez la stabilité et la continuité. Mais avec des collaborateurs. Pas de paternalisme: non. Faites-les grandir». Le Saint-Père a aussi plaidé pour que la plus grande partie de l’argent des associations ou organisations caritatives aille aux personnes servies.
Il a enfin encouragé les membres de la fondation Marcello Candia à continuer leur œuvre auprès des communautés locales brésiliennes et des missionnaires, «quotidiennement et secrètement».
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