Des milliers de jeunes italiens place Saint-Pierre pour rencontrer le Pape
Devin Watkins – Cité du Vatican
Depuis le début de la pandémie de Covid-19 il y a deux ans, c’est la première fois qu’un évènement d’une telle ampleur qui ne soit pas une messe se tenait devant la Basilique pétrinienne. La foule de jeune remplissait la place Saint-Pierre ainsi qu’une partie de la via della Conciliazione qui y conduit.
Des témoignages d’actualité
La veillée de prière était organisée par la Conférence épiscopale italienne (CEI) autour du thème «Suis-moi». Devant François et leurs contemporains, plusieurs adolescents ont partagé leur expérience de l'épreuve et de la foi.
Ainsi, les quelque 100 000 jeunes adolescents italiens ont écouté une jeune fille prénommée Alice raconter sa souffrance à la mort de sa grand-mère, et comment elle a finalement compris qu’elle pouvait transformer sa douleur en un don pour les autres. Puis Sofia a parlé de sa solitude pendant les périodes de confinement lors de la pandémie, et comment une nouvelle amie lui a appris à voir la vie avec des yeux différents, pleins d'espoir et de joie. D’autres témoignages ont ponctué cette soirée, ainsi que des chants entonnés par une chorale et le chanteur italien Blanco.
Solidarité avec les jeunes des pays en guerre
Le Souverain Pontife a quant à lui fait part aux pèlerins italiens de sa joie de pouvoir enfin accueillir un groupe aussi important sur la place Saint-Pierre après une si longue période. Il a rappelé la Statio Orbis du 27 mars 2020 pour prier pour la fin de la pandémie, alors qu'une pluie abondante tombait et que les gens devaient rester enfermés chez eux. Aujourd'hui, au contraire, cette même place Saint-Pierre se retrouvait remplie, et illuminée par un soleil radieux.
Mais des nuages denses continuent de couvrir le monde, a nuancé François, car la pandémie est toujours présente et une terrible guerre fait rage entre l’Ukraine et la Russie.
«Souvent, ce sont vos propres compagnons d'infortune qui paient le prix le plus élevé. Non seulement leur vie est compromise et rendue incertaine, mais leurs rêves d'avenir sont foulés aux pieds. De nombreux frères et sœurs attendent encore la lumière de Pâques», a déclaré le Pape.
Porter ses peurs à la lumière
Le Saint-Père a ensuite proposé une réflexion sur le récit évangélique de l'apparition de Jésus aux disciples sur la rive de la mer de Galilée après sa résurrection (Jn 21, 1-19).
Il a fait remarquer que les disciples étaient découragés après la mort de Jésus le Vendredi saint, et qu'ils avaient l'impression que leurs rêves avaient été brisés. Pourtant, au lever du soleil, alors qu'ils étaient assis sur leur bateau de pêche, les disciples ont vu un homme apparaître sur le rivage, et Jean a reconnu en lui le Seigneur ressuscité.
Le Pape François a exhorté les jeunes à ne jamais perdre espoir, même lorsque tous leurs rêves sont brisés et que tout semble perdu. «Il y a des moments où la vie nous met à l'épreuve et nous fait sentir le poids de notre fragilité... Nous ne devons pas avoir peur de dire : "J'ai peur du noir !"», a-t-il recommandé. Tout le monde a parfois peur, a insisté le Successeur de Pierre, ajoutant que nous devons partager nos peurs avec ceux en qui nous avons confiance. «Lorsque nos peurs - qui habitent dans les ténèbres - viennent à la lumière, la vérité éclate», a-t-il expliqué. «Ne vous découragez pas : si vous avez peur, portez-la à la lumière, et cela vous fera du bien».
Le Pape a terminé en rappelant aux adolescents italiens qu'ils avaient la capacité de trouver le Seigneur et la Vérité. «Vous avez peur ? Apportez vos peurs à la lumière ; dites-les à quelqu'un. Es-tu découragé ? Surmonte-le avec courage, avec quelqu'un qui te prend par la main». Et dans les moments de difficulté nous pouvons toujours nous tourner vers notre mère Marie. «Qu'elle vous aide à répondre dans la foi par votre propre "Me voici !" au Seigneur», a conclu François.
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