Regina coeli: comme Thomas, oser l'aventure de la foi
Claire Riobé - Cité du Vatican
Au dernier jour de l'Octave de Pâques, ce 24 avril, l'Évangile revient sur la première et la deuxième apparition du Seigneur ressuscité aux disciples. Le Pape François a, à cette occasion, médité sur la figure de Thomas, apôtre à l'écart de sa communauté, et traversé par des doutes.
Thomas «nous représente tous», a expliqué François. En effet, tout comme le disciple incrédule, nous aussi avons parfois du mal à croire que «Jésus est réellement ressuscité, qu'il nous accompagne et qu'il est le Seigneur de nos vies sans l'avoir vu ou touché». Nous aimerions parfois que le Christ nous donne un signe plus évident de sa présence et de son amour, a exprimé le Saint-Père.
La foi, une aventure «faite d’ombre et de lumière »
Mais nous ne devrions pas avoir honte des doutes qui émergent parfois au cœur de notre vie de foi, a continué le Pape François, devant la foule réunie place Saint-Pierre. En nous racontant l'histoire de Thomas, l'Évangile nous montre que le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits, qui ne doutent jamais et affichent toujours une foi sûre. «Non, l'aventure de la foi, comme pour Thomas, est faite d'ombre et de lumière. Si non, quel genre de foi serait-ce ? Elle connaît des moments de consolation, d'élan et d'enthousiasme, mais aussi de lassitude, de désorientation, de doute et d'obscurité», a exprimé le Souverain pontife.
Face à l'absence et au cheminement de Thomas, qui est souvent également le nôtre, quelle est l'attitude de Jésus ? Il «n'abandonne pas, il ne se lasse pas de nous, il n'a pas peur de nos crises et de nos faiblesses. Il revient toujours (...) et non pas avec des signes puissants qui nous feraient nous sentir petits et inadaptés, mais avec ses plaies, signes de son amour qui a épousé nos fragilités.»
Oser retourner vers le Seigneur
C'est en particulier lorsque nous éprouvons de la fatigue ou des moments de crise que Jésus souhaite revenir pour être avec nous, a affirmé depuis la Loggia François. Le Seigneur attend seulement que nous le cherchions, que nous l'invoquions, voire, comme Thomas, que nous protestions en lui présentant nos besoins et notre incrédulité.
«Pensons donc à la dernière fois où, lors d'un moment difficile (...) nous nous sommes refermés sur nous-mêmes (...) laissant Jésus à l'extérieur de la maison. Et promettons-nous la prochaine fois, dans notre fatigue, de rechercher Jésus, de retourner vers lui, vers son pardon (...). Ainsi, nous deviendrons également capables de compassion, d'approcher sans rigidité ni préjugés les plaies des autres», a invité le Saint-Père, avant de saluer les groupes de fidèles présents, et de lancer un appel à la paix en Ukraine et au Cameroun.
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