La rencontre entre le Pape et Kirill en juin annulée
Osservatore Romano
Au quotidien argentin La Nación, François a confirmé qu'il y a «toujours» des efforts pour parvenir à la paix : «Le Vatican ne se repose jamais. Je ne peux pas vous donner les détails car il ne s'agirait plus d'efforts diplomatiques. Mais les tentatives ne cesseront jamais».
François a également évoqué les «très bonnes» relations et une éventuelle rencontre avec le patriarche de Moscou, Kirill. «Je suis désolé que le Vatican ait dû annuler une deuxième rencontre avec le patriarche Kirill, que nous avions prévue en juin à Jérusalem. Mais notre diplomatie a estimé qu'une rencontre entre nous en ce moment pourrait conduire à une grande confusion. J'ai toujours encouragé le dialogue interreligieux. Lorsque j'étais archevêque de Buenos Aires, j'ai réuni chrétiens, juifs et musulmans dans un dialogue fructueux. C'est l'une des initiatives dont je suis le plus fier. C'est la même politique que je promeus au Vatican. Comme vous m'avez peut-être entendu le dire à plusieurs reprises, pour moi, l'accord est supérieur au conflit.»
Interrogé sur sa visite, le 25 février au matin, à l'ambassade de la Fédération de Russie auprès du Saint-Siège, Via della Conciliazione, le Pape a déclaré : «J'y suis allé seul. Je ne voulais pas que quelqu'un m'accompagne. C'était ma responsabilité personnelle. C'est une décision que j'ai prise lors d'une nuit de veille en pensant à l'Ukraine. Il est clair pour ceux qui veulent voir les choses telles qu'elles sont que j'indiquais au gouvernement qu'il pouvait mettre fin à la guerre immédiatement. Pour être honnête, je voulais faire quelque chose pour qu'il n'y ait plus un seul mort en Ukraine. Pas même un de plus. Et je suis prêt à tout faire.»
Mentionner Vladimir Poutine
«Pourquoi ne mentionne-t-il jamais Vladimir Poutine ou la Russie ?» À cette question du journaliste, François a répondu : «Un pape ne nomme jamais un chef d'État, et encore moins un pays, qui est supérieur à son chef d'État.»
Quant aux motivations qui ont déclenché la guerre, le Souverain pontife a déclaré : «Toute guerre est anachronique dans ce monde et à ce niveau de civilisation. C'est pourquoi j'ai embrassé publiquement le drapeau de l'Ukraine. C'était un geste de solidarité avec ses morts, ses familles et ceux qui ont été forcés d'émigrer».
Par ailleurs, sur l'éventualité de son voyage à Kiev, le Souverain pontife a expliqué : «Je ne peux rien faire qui mette en danger les objectifs supérieurs, qui sont la fin de la guerre, une trêve, ou au moins un corridor humanitaire. Quel serait l'intérêt pour le Pape d'aller à Kiev si la guerre continuait le lendemain ?».
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