Les universités, un lieu où l’esprit s’ouvre aux horizons
Vatican News
Bien que des «décisions cohérentes» ne soient pas toujours prises en ce sens, pour le Pape il est évident que le «meilleur investissement pour l’avenir d’un pays» est celui qu’une société fait «dans la formation, dans les écoles, dans les universités». Recevant ce lundi midi en audience, des étudiants et des professeurs de l’université italienne de Macerata, le Pape a expliqué en quoi l’université était le lieu privilégié de la croissance humaine et ainsi de la société mais également de la culture de la rencontre.
Rencontre entre le monde de la connaissance et celui de l'homme
À partir d'une perspective précise, de l'étude approfondie et méthodique d'un champ disciplinaire, mais toujours avec un esprit ouvert et toujours pour une connaissance intégrale du monde et de l'homme, «l'université est - ou du moins devrait être - le lieu où l'esprit s'ouvre aux horizons de la connaissance, aux horizons de la vie, du monde, de l'histoire», a affirmé François ce midi en Salle Clémentine.
Un horizon qui se «double», ajoute-t-il, «si nous pensons que chaque personne, donc chaque étudiant qui franchit le seuil de l'université et la fréquente pendant quelques années, chacun d'entre eux est, en soi, un univers.»
Pas une usine de macrocéphales
Dès lors, deux univers se rencontrent au sein de l'université: celui du monde, de la connaissance, et celui de l'homme ; «non pas l'homme en général, qui n'existe pas, mais cette personne, ce jeune, avec son histoire et sa personnalité, ses rêves et ses qualités intellectuelles, morales et spirituelles...» Chaque personne individuelle est un univers que seul Dieu connaît pleinement, avec un respect incomparable.
L’université ne doit pas être considérée comme une «usine de macrocéphales qui ne savent pas quoi faire de leurs mains ou de leur cœur», prévient François. Toute la personne doit être impliquée, ses affections et ce qu'elle ressent, pas seulement sa façon de penser et d'agir.
Des personnes épanouies pour une société épanouie
Et s’il s’agit avant tout «de la croissance de l'étudiant lui-même, qui se forme, mûrit dans la connaissance et la liberté, dans la capacité de penser et d'agir, de participer de manière critique et créative à la vie sociale et civile, avec sa propre compétence culturelle et professionnelle». Le défi de l’université consiste aussi à réunir et faire dialoguer ces deux horizons, du monde et de l’homme, pour que «de ce dialogue naisse la croissance en humanité». Pour le Pape, l’épanouissement des personnes ne peut qu’avoir un impact positif sur la société.
Dans son intervention, François souligne également que l’université est «certainement un lieu privilégié» pour développer une culture de la rencontre, ce qui va au-delà de la réunion dans un même espace de personnes venant d’horizons différents et qui ne se fait pas de manière «automatique», précise le Pape.
Suivant les traces d'un «grand "champion" de cette culture» de la rencontre, le père Matteo Ricci, né à Macerata et que l’université met à l’honneur, le Pape invite chacun à s'engager «résolument» dans la voie du dialogue, nécessaire selon lui «à tous les niveaux». Alors que les «les pouvoirs du monde sont habitués à la voie de l'exclusion, à la culture du rejet», il plaide pour qu'au contraire du temps soit «perdu» à dialoguer, car «cela porte ensuite des fruits de manière plus grande et plus belle».
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