François: les éducateurs, protagonistes d’un changement de style de vie
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Le chemin vraiment nouveau, c'est Jésus-Christ : en le suivant, en marchant avec lui, notre vie est transformée, et nous devenons à notre tour levain, sel, lumière», a d’abord rappelé le Souverain Pontife au début de cette audience.
Pour les fils spirituels de saint Jean-Baptiste de la Salle, les chemins à parcourir sont ceux de l’éducation, dans des établissements scolaires implantés dans une centaine de pays. Le Saint-Père a remercié les Frères des Écoles Chrétiennes pour leur engagement. «C’est un travail qui demande beaucoup, mais qui donne beaucoup !», s’est-il exclamé.
Faire grandir le Christ dans les autres
Les religieux éduquent «à la vie intérieure, à l'ouverture à la transcendance, à l'émerveillement et à la contemplation devant le mystère de la vie et de la création». À travers leur mission enracinée dans la foi, il réalisent «ce que saint Paul écrit : "former le Christ en vous" (cf. Ga 4,19). C'est votre apostolat, (…) votre contribution spécifique à l'évangélisation: faire grandir l'être humain selon le Christ. En ce sens, vos écoles sont "chrétiennes", non pas en raison d'une étiquette externe», a souligné François.
Partir des consciences
Le Pape a ensuite parlé de «l’urgence éducative» actuelle, d’autant plus aiguë que les deux principaux défis de notre époque – «le défi de la fraternité et le défi du soin de la maison commune» - ne peuvent être relevés «que par l'éducation». Il s’agit donc de «défis éducatifs», face auxquels les chrétiens s’engagent déjà pour trouver de nouvelles voies. Les Frères des Écoles Chrétiennes, a estimé le Souverain Pontife, sont «en première ligne, éduquant pour passer d'un monde fermé à un monde ouvert ; d'une culture du jetable à une culture du soin ; d’une culture du rejet à une culture de l’intégration, de la poursuite des intérêts particuliers à la poursuite du bien commun». «En tant qu'éducateurs, vous savez très bien que cette transformation doit partir de la conscience, sinon elle ne sera qu'une façade», a averti le Pape, plaidant à nouveau pour une «"alliance éducative" avec les familles, avec les communautés et les agrégations ecclésiales, avec les réalités éducatives présentes sur le territoire».
Recevoir pour mieux donner
Le Successeur de Pierre a toutefois prévenu les Lasalliens: «pour être de bons travailleurs, vous ne devez pas vous négliger ! Vous ne pouvez pas donner aux jeunes ce que vous n'avez pas en vous». L'éducateur chrétien, est donc avant tout «un témoin», à l’école du Christ.
Insistant pour que les écoles gérées par ces frères «soient chrétiennes non pas de nom mais de fait», le Pape a enfin encouragé ces derniers à aller «de l'avant avec la joie d'évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant».
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