Le Pape promeut la culture de la providence face à celle de l’indifférence
«Notre communion naît et se nourrit d'abord dans la relation avec Dieu Trinité, et se manifeste ensuite concrètement dans la fraternité, dans l'esprit de famille, qui est également typique de votre charisme, et dans le style synodal que vous avez adopté en pleine harmonie avec le cheminement de toute l'Église», a d’abord relevé le Souverain Pontife, saluant la présence de quelques laïcs ayant participé aux chapitres.
Le Pape les a ainsi appelés à raviver dans le monde «la foi en Dieu le Père» et «l'abandon filial à sa providence». C’était le premier désir du Christ, estime-t-il, que d’entrer dans cette relation filiale.
Confiance en la Providence
Celle-ci a selon lui pour trait essentiel «la confiance en la Providence»: le Père nous connaît mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes et sait mieux que nous ne savons ce dont nous avons besoin. «Sur les traces de saint Jean Calabria, vous avez choisi de la faire vôtre et d'en témoigner, et vous voulez le faire surtout en compagnie des plus pauvres, des derniers, des rejetés de la société, qui sont vos "perles", comme les appelait votre Fondateur», a souligné François.
Le père Calabria, prophète, a laissé un grand héritage «que vous devez protéger», les a exhortés le Pape, ajoutant: «Le chemin que vous prenez n'est rien d'autre que de relire aujourd'hui le chemin que Dieu lui a indiqué: un homme inséré dans l'Église de son temps, qui a su répondre aux besoins en allant aux périphéries, pour manifester le visage paternel et maternel de Dieu. Relisez-le avec une fidélité créative, en cherchant de nouvelles voies pour que le "rêve" de Dieu pour vos communautés religieuses puisse se réaliser.»
La providence n'est pas un fatalisme
Le Pape a ensuite expliqué les vertus à devenir artisans d'une «culture de la providence», comme antidote à «la culture de l'indifférence», très répandue «dans les sociétés dites d'abondance». En effet, la spiritualité chrétienne de la providence n'est pas un fatalisme, elle ne signifie pas attendre que les solutions aux problèmes et les biens dont nous avons besoin tombent du ciel. Non. Au contraire, c'est prendre soin des plus fragiles et plus petites créatures; «C'est partager avec les autres le peu que nous avons afin que personne ne manque du nécessaire. C'est l'attitude de l'attention, plus nécessaire que jamais pour contrecarrer celle de l'indifférence», a-t-il poursuivi.
Le Saint-Père a enfin insisté sur l'aspect du partage. Nous ne devons pas idéaliser l’ancien monde, ni nous réfugier dans une nostalgie stérile, mais nous devons retrouver certaines valeurs, a-t-il dit: «La mentalité de ceux qui rompent le pain en bénissant Dieu le Père, confiants que ce pain sera suffisant pour nous et pour notre prochain dans le besoin. C'est ce que Jésus-Christ nous a enseigné dans le miracle du partage des pains et des poissons. Aujourd'hui, nous avons besoin de chrétiens qui servent la Providence en pratiquant le partage».
La congrégation des pauvres serviteurs de la Divine Providence est fondée par Jean Calabria (1873 - 1954) à Vérone le 26 novembre 1907 pour le soin des enfants pauvres et abandonnés. Elle est présente dans le monde en Angola, Kenya, Chili, Brésil, Philippines, Russie, entre autres.
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