Angélus : comme Jésus, rester dans l’amour jusqu’au bout
Commentant l’'Évangile de Luc de ce dimanche, le Pape revient sur le «grand voyage» de Jésus vers Jérusalem, celui qui «exige une décision particulière car c'est le dernier». Contrairement aux disciples qui «pleins d'un enthousiasme encore trop mondain, rêvent que le Maître est en route pour le triomphe» ; Jésus sait que le rejet, une grande souffrance et la mort l'attendent. Prendre la route exige donc de lui «une décision ferme, et non à l’eau de rose», dit François, celle d’apporter sur la terre «l’Amour miséricordieux du Père» et non un feu vengeur visant à punir ceux qui ne l’acclament pas.
Choisir le calme et la patience
Outrés que des Samaritains ne fassent pas le déplacement pour accueillir Jésus, Jacques et Jean se laissent gagner par la colère et veulent emmener Jésus «dans leur désir de vengeance». Un écueil qui peut arriver à tous, dit le Pape: «Cela nous arrive aussi lorsque, alors que nous faisons du bien, en faisant même des sacrifices, en lieu et place d’un accueil, nous trouvons une porte fermée. C’est alors que la colère s'installe: on essaie même d'impliquer Dieu lui-même, en brandissant la menace de châtiments célestes. Jésus, en revanche, emprunte une autre voie». Pas celle de la dureté, mais celle du calme, de la patience et de la longanimité, il fera le bien sans relâche, ce qui «ne dénote pas une faiblesse, mais, au contraire, une grande force intérieure». Car, s’il est facile et instinctif de se laisser envahir par la colère dans l'adversité, ce qui est difficile est de se maîtriser, en faisant comme Jésus.
Face à l'obstacle, faire le bien ailleurs
Face à une porte fermée, il faut se réorienter pour faire le bien ailleurs, sans récriminations. Jésus change de destination et ainsi «nous aide à être des personnes sereines, satisfaites du bien que nous avons fait sans rechercher l'approbation humaine». François dénonce l’attitude qui consisterait à attendre des applaudissements, ce qui conduit en outre souligne-t-il à l’amertume et la rancune quand ces derniers n’arrivent pas. «Non, on doit rendre service», clame-t-il.
Malgré tout, cultiver l’esprit de service
Le Pape appelle à une introspection «Nous, où en sommes-nous ? Face aux contrariétés, aux incompréhensions, nous adressons-nous au Seigneur, lui demandons-nous sa constance à faire le bien ?». Il met en garde contre l'orgueil, combiné à de la faiblesse, de la susceptibilité et de l'impatience, «sous des airs de sentiment de justice pour la bonne cause». Il invite les fidèles à se tourner vers Jésus pour lui demander la force de lui ressembler, la ferme décision de le suivre dans cette route de service. «Demandons-lui de ne pas être vindicatif et intolérant lorsque des difficultés surviennent, lorsque nous nous dépensons pour le bien et que les autres ne le comprennent pas, et même nous dénigre. Non, nous, on avance».
François prie enfin la Vierge Marie afin qu’elle aide chacun à faire sienne la ferme décision de Jésus de rester jusqu'au bout dans l’amour.
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