Angélus: célébrer la Sainte-Trinité est une révolution
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Il y a d’abord une constatation que fait le Pape : «l’Esprit Saint parle, mais pas de lui-même», «le Père, qui possède tout (…) donne au Fils tout ce qu’il possède». Tout le contraire de nous, en somme : «lorsque nous parlons, nous voulons toujours que l’on dise du bien de nous, et souvent nous ne parlons que de nous-mêmes et de ce que nous faisons», remarque François. «Et, à propos de ce que nous possédons, combien nous en sommes jaloux et combien il nous est difficile de le partager avec les autres, même avec ceux qui manquent du nécessaire». «En paroles, c'est facile, mais en pratique, c'est très difficile» concède-t-il.
C’est pourquoi, «célébrer la Sainte-Trinité n’est pas tant un exercice théologique qu’une révolution dans notre façon de vivre», s’exclame le Saint-Père. «Dieu, en qui chaque Personne vit pour l’autre et non pour elle-même, nous incite à vivre avec les autres et pour les autres», poursuit-il. D’où cette question : notre vie reflète-t-elle le Dieu auquel nous croyons ?
Notre vie reflète-t-elle nos paroles?
Le Dieu trinitaire et unique doit être montré «par des actes avant les mots» répond François. «Dieu, qui est l'auteur de la vie, se transmet moins par les livres et plus par le témoignage de vie», précise-t-il avant d’inviter à se rappeler des «personnes bonnes, généreuses, douces que nous avons rencontrées : en nous rappelant leur façon de penser et d'agir, nous pouvons avoir un petit reflet de Dieu-Amour». Et aimer, c’est avant tout «accueillir les autres, faire de la place aux autres, donner de l’espace aux autres», explique le Pape.
Pour bien comprendre, il suffit de penser aux Personnes divines que nous prononçons lors du signe de la croix : «la Trinité nous enseigne que l’un ne peut jamais être sans l’autre. Nous ne sommes pas des îles, nous sommes dans le monde pour vivre à l’image de Dieu : ouverts, ayant besoin des autres et ayant besoin d’aider les autres», continue le Saint-Père. Avant de poser une dernière question : «suis-je aussi un reflet de la Trinité ? Le signe de croix que je fais chaque jour reste-t-il un geste pour lui-même, ou inspire-t-il ma façon de parler, de rencontrer, de répondre, de juger, de pardonner ?»
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