Angélus: comme Pierre et Paul, s'engager dans un "apprentissage" de la foi
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Deux mille ans après leur mission pour accompagner et faire grandir l’Église naissante, le témoignage des saints Pierre et Paul reste d’une grande richesse pour les croyants. Le Pape François, peu après avoir célébré la messe de la solennité de saint Pierre et saint Paul avec la bénédiction et la remise des pallium en la basilique Saint-Pierre, a évoqué les deux apôtres avant la prière de l’angélus.
«Il y a un "apprentissage" de la foi, qui a aussi touché les apôtres Pierre et Paul, semblable à celui de chacun de nous», a d'abord déclaré le Souverain Pontife depuis la fenêtre du palais apostolique. «Nous aussi, nous croyons que Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant, mais il faut du temps, de la patience et beaucoup d'humilité pour que notre façon de penser et d'agir adhère pleinement à l'Évangile», a-t-il expliqué aux pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre sous un chaud soleil.
Avancer avec confiance et persévérance
Nous pouvons, comme saint Pierre, dire des paroles pleines de foi, «mais face aux rudes épreuves de la vie, tout semble vaciller». Nous sommes enclins à protester, à «chercher d'autres chemins que ceux du Maître» face à ses desseins mystérieux. Nous faisons «l'expérience de la lacération du croyant», qui fut aussi celle de Pierre. Mais le «temps» et la «maturation» l’ont fait changer, à tel point qu’il fut capable de se laisser crucifier, la tête en bas.
Saint Paul a lui aussi passé par «une lente maturation de la foi, connaissant des moments d'incertitude et de doute». Depuis sa conversion sur le chemin de Damas jusqu’à ses missions d’évangélisation autour du bassin méditerranéen, il a affronté les crises et les tourments. Sa vie nous enseigne que «le chemin de la foi n'est jamais une promenade de santé, (…) pour aucun chrétien, mais il est exigeant, parfois ardu», a assuré le Saint-Père.
Et François d’inviter à s’interroger : «lorsque je professe ma foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est-ce que je le fais avec la conscience que je dois toujours apprendre, ou est-ce que je présume que j'ai "déjà tout compris" ? Et encore : dans les difficultés et les épreuves, est-ce que je me décourage, est-ce que je me plains, ou est-ce que j'apprends à en faire une occasion de grandir dans la confiance au Seigneur?» Pour avancer jour après jour sur ce chemin, a conclu le Pape, chacun peut compter sur l’aide de la «Vierge Marie, Reine des Apôtres».
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